Attiré par l'univers SF de ce roman, les prix qu'il a reçus, et la préface élogieuse, j'ai lu ce récit avec beaucoup d'attente, ce qui expliquera peut-être un petit point négatif vers la fin.


Ce roman est bourré de points forts : personnages qu'on s'approprie volontiers et rapidement, descriptions simples mais efficaces de villes sales et de situation de vie indignes, beaucoup de non-dits tout au long du récit (qui maintiennent le désir d’en savoir plus), et surtout - en fait - plein d'histoires qui se superposent autour des quatre personnages principaux, à des moments différents de leurs aventures, mais qui finissent par se retrouver, un peu comme dans un thriller.


On oublie à un moment que le récit prend la forme d'une lettre, adressée à un personnage qu'on ne connait pas (à part une de ses qualités/défauts que je vous laisse découvrir) mais qu'on devrait retrouver, nous annonce l'auteur, dans un autre ouvrage.


Pour ma part c'est le premier ouvrage que je lis de Catherine Dufour. Je le recommande, sinon je n’aurais pas mis 8 étoiles, tout ayant pourtant regretté deux éléments qui en auraient fait je pense une oeuvre encore supérieure.


D’abord on se perd un peu au niveau temporel sur ce qui se déroule dans le récit. Certaines parties devraient durer des mois entiers, voire des années, alors qu'elles semblent reliées à d'autres qui se sont écoulées en bien moins de temps.


Ce roman est, d’après mon analyse, une interrogation sur notre place dans le monde, individuelle et collective, et sur tous les dangers - déjà présents aujourd’hui - qui nous guettent. Pourtant, deuxième point donc, à part nous faire ressortir un personnage assez incroyable à la fin, j’ai regretté que ça n’aille pas plus loin, plus dans l’insidieux (bien qu’il y en ait déjà), plus dans une différenciation d’avec le thème « un peu habituel » du monde rongé par la pollution.


L’auteur nous brosse par contre des suggestions de pouvoirs redoutables, dangereux et inhumains, dont on aurait attendu d’en savoir plus. Peut-être dans la suite, donc !

Paul_Blanchot
8
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le 26 juil. 2015

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Paul Blanchot

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