Le Jour où Nina Simone a cessé de chanter par Tyran
J'aimerais séparer ce livre en deux thèmes: l'histoire du Liban et l'histoire de la narratrice. Les deux sont bien sûr liées. Est-ce que la narratrice aurait eu autant besoin/envie d'autodestruction dans un pays en paix?
Tout ça pour dire que j'ai apprécié la partie "historique", parce qu'elle montre bien la complexité de la situation libanaise, tout sauf manichéenne. On prend aussi conscience à notre tout petit niveau de ce que c'est que l'état de guerre permanent pour une société civile. L'horreur et la stupidité de la guerre. Et comment petit à petit, elle fait partie du quotidien, et comment elle se banalise.
On peut percevoir quel impact elle a sur les gens, la vie en sursis qui mène aux pires excès.
Quant à la vie de la narratrice, son expérimentation extrême de la "liberté" jusque dans l'auto-destruction a un peu chatouillé la bourgeoise paisible qui sommeille en charentaises au fond de moi. Mais après réflexion, elle s'inscrit bien dans ce contexte de folie du Liban contemporain.