À une écriture ciselée, engageante, se joint une atmosphère presque sépulcrale, en tout cas susceptible de rendre mal à l'aise. J'ai lu quelques récits sur les animaux sauvages, sur la relation entre l'homme et l'animal avant celui-ci, mais aucun ne pousse l'obsession, la possessivité de l'être humain (une gamine qui plus est) à l'endroit de la bête à un tel extrême. C'est, je crois, ce qui me perturbe le plus, cette innocence malsaine qui se dégage de Patricia et qui contamine le texte.
Pour le reste, l'aventure est des plus dépaysantes, elle anime d'un même éclat et observe d'un même regard les populations aborigènes et les espèces sauvages, jusqu'à faire flamboyer leur dignité.