Le Menteur est une courte nouvelle écrite par Henry James, elle relate l’histoire de la rencontre du peintre Olivier Lyon avec le colonel Capadose. Invité chez les Ashmore pour faire le portrait du plus ancien, il y rencontre son ancien amour Everina, dont il est toujours follement amoureux bien qu’il ne l’ait plus vue depuis douze ans. Le colonel Capadose est le mari de cette dernière, et bien qu’il lui reconnaisse quelques qualités dès le départ, tel que son aspect séduisant et sa sociabilité, on perce aussi instantanément une lourde note de jalousie. Celle-ci est d’autant plus forte qu’Everina avait refusé sa demande en mariage douze ans plus tôt. Rapidement il découvrira surtout derrière les qualités apparentes du colonel, un très vilain défaut ; c’est un mythomane invétéré. Olivier sera alors rapidement obsédé par ce côté monomaniaque de Capadose, il aimerait faire un portrait de ce dernier où l’on décèlerait immédiatement ce trait de caractère du colonel. Contrairement à son mari, Everina a toujours été d’une franchise déconcertante et Lyon est révolté qu’elle se soit acoquinée avec ce fieffé menteur. Il ne supporte pas qu’elle aime cet homme, et veut absolument l’entendre dire qu’elle aurait été plus heureuse avec lui. Lyon rapidement fréquentera de plus en plus son ancien amour, et ce tableau du colonel qui devait l’amener à la gloire, sera bientôt le symbole de sa jalouse vengeance.
Une petite nouvelle qui vaut le coup d’être lu, on découvre le caractère de ce trio avec fascination et on les voit tous les trois rapidement évoluer. Henry James maîtrise ces personnages, il arrive à nous faire à la fois haïr Olivier pour sa jalousie destructrice, mais tout en comprenant cette réaction. Bref lisez la si vous voulez une bonne nouvelle psychologique et le dénouement ne vous décevra pas.