Alors que le peintre Oliver Lyon est invité dans le manoir des Ashmore pour le portrait du doyen de la famille, il rencontre au cours d'un dîner le colonel Capadose, un menteur chronique bien qu'inoffensif. Ayant sympathisé et découvert son statut de menteur invétéré, il découvre que la femme du colonel n'est autre qu'Everina, la femme qu'il a aimé quand il n'était qu'un étudiant sans le sou à Hambourg. Celle-ci ne semble toutefois pas remarquer le défaut de son mari, alors qu'elle était dans les souvenirs du peintre d'une honnêteté exemplaire. Lyon se met alors en tête de peindre un tableau qui montrerait le vice de l'homme pour la contraindre à avouer le défaut de son mari.
C'est par un style simple et sans superflu qu'Henry James mène son intrigue bien ficelée, dévoilant petit à petit la progression de la quête de Lyon. La lecture est fluide et prenante, et pourtant, la chute manque de saveur, l'histoire s'arrêtant peu après une conclusion presque trop attendue. ''Le Menteur'' Il ouvre même quelques pistes de réflexion sur le thème du mensonge : le mensonge est-il toujours un vice ? Quelle est l'utilité d'un mensonge chronique, c'est-à-dire un mensonge qui ne cherche même pas à cacher ou à maquiller quelque chose ? Peut-on bâtir une solide amitié avec un menteur chronique, même si celui-ci est inoffensif ?
Un bon divertissement dans l'ensemble. Recommandé pour ceux qui souhaitent découvrir de la littérature anglaise facile d'accès.