La particularité la plus remarquable de l’œuvre de Frank Herbert est probablement l’écho géopolitique et social qu’elle n’avait pas en 1965, à l’époque de sa publication. Les enjeux écologiques omniprésents dans Dune correspondent à des courants de pensée alors assez peu répandus dans la société - les premiers mouvements environnementalistes n’ayant émergés que dans le milieu des années 1950. Si les trois premiers volumes de la saga étaient publiés aujourd’hui pour la première fois, ils auraient vraisemblablement un impact plus négligeable sur l’opinion publique, tant ces débats se sont confortablement installés dans nos esprits et nos quotidiens. En cela, nous pouvons considérer que le travail de Frank Herbert est avant-gardiste. En effet, il est assez difficile de trouver une œuvre « référence » sur le sujet en littérature. On cite Silent Spring (1962), de Rachel Carson, et les premiers essais académiques sur le sujet sont publiés après 1970, mais dans les années 1950-1960, peu d’ouvrages de littérature de l’imaginaire actionnent autant le levier de l’écologie, même en science-fiction. Frank Herbert, très concerné par le sujet et naturellement curieux, a souhaité faire de l’écologie la pierre angulaire de sa saga. C’est pourquoi le progrès et la science sont des piliers du raisonnement écologique de Dune. On y aborde des concepts tels que la terraformation, la désertification, la sauvegarde des ressources, et des comportements quotidiens plus éthiques et réfléchis envers la nature.
Au-delà d’un raisonnement purement scientifique et écologique, la politique et la religion entretiennent des liens très étroits avec l’écologie à travers la saga, surtout dans les trois premiers volumes, dans lesquels la volonté de transformer Arrakis et l’entretien de « l’utopie écologique » sont les clés du scénario et de la mission des personnages principaux. À partir du quatrième volume, longtemps après la victoire du combat écologique sur le plan politique et social, c’est la « philosophie de la conséquence » qui prime : après des millénaires de transformation climatique et environnementale, que doit-il rester du débat écologique ?
De plus, l’écologie est l’un des thèmes les mieux mis en avant dans le premier livre – en tant qu’objet. La présence de longues annexes aux informations très complètes présentant le système climatique et l’environnement de la planète s’ajoutent aux cartographies auxquelles le lecteur doit se référer à de nombreuses reprises pendant la lecture pour mieux comprendre et appréhender les évènements. Les procédés narratifs de Frank Herbert aident également à se rendre compte de l’importance de sa réflexion et de celle de ses personnages. Chaque description, chaque scène contemplative, mais surtout tous les dialogues et les pensées des personnages incluent de longs développements sur ces raisonnements, notamment les personnages de Pardot et Liet Kynes, les planétologistes d’Arrakis, mais bien sûr Paul et même le duc Leto. La narration est structurée afin que le lecteur ne s’arrête jamais de penser, et remette toujours en question ce qu’il a lu au chapitre précédent grâce aux annexes et au lexique.
Ecology is the science of understanding consequences, Frank Herbert
Les Fremen, symbole de communion environnementale
Les Fremen, peuple natif d’Arrakis, sont les personnages affrontant le climat impitoyable de leur planète. C’est cet environnement qui les a poussés à fonder leurs principes d’éducation et l’apprentissage sur le respect de la Nature. Le socle éthique sur lequel repose leur civilisation est avant-gardiste si on le transpose à l’époque à laquelle l’œuvre a été publiée.
Au-delà de leurs principes, les Fremen sont forts, fiers, et leur culture repose sur la solidarité et la survie. Ils sont égalitaires, et leur communauté est unie. La figure féminine est respectée, les femmes sont actives et fortes, ont le même statut que les hommes et sont aussi importantes qu’eux pour sauvegarder les traditions et coutumes. Même si leurs croyances sont handicapées par la religion, puisqu’ils sont les victimes ignorantes de l’eugénisme et des mythes messianiques installés par les Bene Gesserit, c’est bien leur naïveté et leur innocence qui fait de ce peuple la seule entité quasi-saine de Dune : des survivants candides.
Les Fremen sont en réalité comparable à des agriculteurs, des architectes, des économistes, des professeurs, qui se battent pour construire une société dans laquelle nous adaptons nos besoins à la disponibilité des ressources naturelles.
Ce peuple est également celui qui comprend le mieux la planète et la gestion de ses ressources naturelles. Ils rêvent par procuration d’une Arrakis verte et luxuriante, alors ils deviennent des écologistes, des scientifiques, des météorologistes. Ils érigent Liet Kynes - ambitieux planétologiste qui confirme que leur rêve est possible - en héros. Ils admirent la science et la nature. L’une de nos problématiques écologiques actuelles concerne la surutilisation des ressources disponibles : nous consommons davantage que ce que la Terre peut produire, et déséquilibrons ainsi les écosystèmes qui nous entourent. Même simplifiée, cette observation vient cependant illustrer une grande
tendance dont les Fremen prennent le contre-pied, en incarnant une utilisation raisonnée et limitée des ressources, basée sur le respect de ce que la Nature met à leur disposition. Les Fremen sont en réalité comparable à des agriculteurs, des architectes, des économistes, des professeurs, qui se battent pour construire une société dans laquelle nous adaptons nos besoins à la disponibilité des ressources naturelles. Le peuple a donc une faculté d’adaptation bien supérieure à la moyenne, puisque leurs besoins et les ressources changent selon l’emplacement de leur sietch (colonie) sur la planète. Une économie raisonnée, locale, et modérée : voici le modèle Fremen, associé à une structure politique plus nomade et tribale que gouvernementale. Cependant, loin de moi l’idée d’associer les Fremen à des communautaristes : ils sont les seuls à vivre dans le désert, mais acceptent, accueillent et intègrent volontiers ceux qui s’y aventurent, et ne cherchent pas à imposer leur modèle où à assimiler le mode de pensée des étrangers au leur, bien au contraire. De nombreux exemples de cette ouverture d’esprit nous sont offerts dès le premier volume (et dans les prequels) avec l’accueil des Kynes, de Duncan Idaho puis de Paul. La suite de la saga nous prouvera que les Fremen sont en réalité plus humanistes que n’importe quelle autre maison ou entité de l’univers de Dune. C’est d’ailleurs, paradoxalement, ce qui provoquera leur perte : leur innocence et leur espoir.
Symbolisme écologique et politique
La représentation et l’utilisation de planètes arides est fréquente en science-fiction : il suffit de penser à Tatooine ou à Mad Max pour en avoir des exemples précis. Mais Arrakis est différente : il n’y a pas d’eau, ou du moins, on nous laisse penser qu’aucune ressource naturelle présente sur la planète ne pourrait assumer le rôle de catalyseur de la transformation du climat et de l’écosystème. Pas d’eau, donc, et une surface beaucoup trop importante pour que n’importe quelle ressource miracle ait un impact considérable sur la nature de la planète.
La transition écologique est une utopie. Voilà ce qu’il faut conclure du conflit opposant la vision utopique de Liet Kynes, écologiste Fremen, à celle, pragmatique et conservatrice, du clan Atreides à leur arrivée sur la planète. L’idéologie dominante n’y croit pas. Le Duke Leto est assez sceptique quant à une potentielle transformation écologique en pleine période de tumulte politique, de pressions et menaces extérieures. Paul, qui prendra sa suite, assumera pleinement cette transition et incarnera l’élan progressiste et la tournure sociale prise par sa maison. Pourtant, deux volumes plus tard, le même conflit entre progrès, conservatisme et croissance l’opposera à son propre fils, Leto II. Ce changement d’état d’esprit entre trois générations d’Atreides incarne bien ce que pense Herbert de la science et de nos responsabilités environnementales : nous avons le devoir de ne pas reproduire les mêmes erreurs que les générations précédentes, grâce aux connaissances scientifiques que nous avons accumulées entre temps.
Alors : comment faire ? Comment transformer Arrakis en une planète riche, à l’environnement moins dangereux et aride, comment instaurer un système d’agriculture ? Comment, surtout, modifier en profondeur l’essence même de la culture Fremen sur le long-terme, remettre en question les traditions, les rites, et tous les comportements et codes de société tous conditionnés par la vie sur une Arrakis désertique ? Comment passer du conservatisme et du scepticisme climatique au progressisme ?
Comment pérenniser un modèle durable pour l’environnement ? Comment modifier le système, l’économie et le marché pour obtenir un modèle favorable à une transition écologique ? Enfin, comment changer les états d’esprit, comment convaincre la population mondiale ? Des questions familières.
Plus tard dans le premier volume, nous comprenons que les ressources d’eau de la planète ont été économisées pendant des milliers d’années par les Fremen dans l’attente de l’arrivée de la figure messianique annoncée par les sombres desseins des Bene Gesserit. Les ressources sont donc là. La transition est envisageable, possible, certaine. La décision de transformer la planète appartient à Paul, et c’est alors que nous arrivons à débattre d’une notion chère à Frank Herbert : la responsabilité.
En effet, nous savons qu’il est désormais possible de transformer la planète et le climat de Dune. Mais derrière ce chemin écologique, quelles seraient les conséquences ? C’est là qu’intervient la deuxième ressource naturelle clé à la compréhension de ce dilemme : le spice. L’eau et le spice ont été créés par Frank Herbert en tant qu’allégories des ressources de son époque : l’oxygène (ou l’air respirable en général, c’est-à-dire la pureté de l’air), et le pétrole. Rappelons que le spice est la pierre angulaire du système économique de l’univers, ressource uniquement présente sur Arrakis. Cependant (pour simplifier), il existe une interdépendance naturelle entre le spice et les spice-worms, ces immenses créatures arpentant les dunes d’Arrakis. Les worms sont responsables de la création du spice. Le spice est fondamental au fonctionnement du monde et à la culture Fremen. L’eau et les changements climatiques envisagés par Paul et les Fremen, détruisent les spice-worms et par extension, le spice.
Un cercle vicieux est donc instauré par le dilemme écologique : la transition promet mais condamne. Elle offre et consomme. Et la dépendance à la ressource naturelle en place est trop forte pour oser s’en détacher. Les parallèles entre cette situation et nos aspirations environnementales sont éloquents.
Dans Dune, il faut attendre 21 ans avant que cette transition voie le jour, et la fin du troisième volume : Children of Dune. Du moins, la décision définitive et irrévocable de changer de modèle a été prise 21 ans après l’arrivée des Atreides sur Arrakis. 21 années dans un univers millénaire. Combien de temps dans le nôtre ?
Ainsi, que faut-il retenir du traitement de l’écologie dans Dune ? Frank Herbert nous montre déjà en 1965 les dangers la dépendance aux énergies fossiles. En 1965, on annonçait déjà le changement climatique à un horizon de 40 ans. A l’époque, peu d’inquiétudes étaient émises quant à l’évolution de cette tendance ou quant aux dangers du dérèglement climatique. L’environnementalisme était un mouvement embryonnaire, les conséquences sur nos écosystèmes étaient encore méconnues ou sous-estimées. Aujourd’hui, le message d’une œuvre comme Dune est capital pour modifier notre perception de la lutte pour la sauvegarde de l’environnement.
Cet argument rejoint mon avant-propos : la science-fiction, tout comme l’Art en général, peut parfaitement être un vecteur d’idées et de valeurs correspondant aujourd’hui à des dilemmes éthiques qui rythment nos quotidiens. On ne parle pas seulement de l’impact de la politique sur l’écologie dans Dune, mais surtout de l’impact de l’écologie sur les systèmes en place. On évoque également les changements culturels qu’une transition implique : la modification des comportements, des traditions, des habitudes, la révolution d’un modèle de société pour assurer une transition qui assurera à son tour un futur sain pour les prochaines générations. De plus, Frank Herbert souligne ce qu’il faut sacrifier, ce qu’il faut concéder à ce modèle. Le revers de la médaille est glaçant dans Dune. Jusqu’où sacrifier son mode de vie actuel pour assurer un avenir meilleur ? La transition écologique n’est en ce sens pas mise sur un piédestal dans la sphère privée.
Au-delà de l’écologie ou de la géo ingénierie, la science est une extrapolation de la curiosité humaine. Si nous étions nés trois générations avant la nôtre, notre conscience écologique aurait été totalement différente. Et pourtant, nous progressons, nous constatons et vivons au quotidien avec les progrès et les erreurs des générations précédentes. Pour Frank Herbert, la valeur de la science se résume à ceci : grâce à elle, nous ne commettons pas ces mêmes erreurs.
Dans le second volume, Paul Atreides devient aveugle précisément pour que son personnage incarne une dérive politique du traitement de l’écologie : il reproduit des erreurs. J’en viens à penser que Paul, dans le second volume, devient peu à peu une allégorie du mauvais côté de la science et du mode de pensée de notre société contemporaine. Frank Herbert compare la science au gonflement d’un ballon. Plus nous découvrons de choses, plus le ballon gonfle. En revanche, à chaque fois que le ballon gonfle, nous nous rendons compte de la taille du spectre de choses que nous ignorons, et nous préférons nous réfugier dans nos zones de confort. En bref, nous contemplons ce que nous savons et nous nous arrêtons lorsque l’on pense qu’il n’y a plus rien à prouver. Nous ne cherchons pas à sortir d’un modèle pour essayer d’en trouver un meilleur pour nous – éthiquement – et pour la planète.
En devenant aveugle, c’est ceci que Paul incarne. Il n’a pas besoin de ses yeux pour voir, il peut prédire tous les évènements de son environnement – grâce à ses pouvoirs. Il sait tout ce qui va lui arriver. Et son savoir est un fardeau, une malédiction, puisque selon l’auteur, c’est l’affrontement de l’inattendu, de l’imprévu, de l’inconnu qui forge nos vies, qui nous éduque et qui cultive nos valeurs. Sans cet imprévu, la vie n’a plus de saveur. Et l’imprévue, l’inconnue qui va nous projeter dans une nouvelle société, c’est l’écologie.
“It is so shocking to find out how many people do not believe that
they can learn, and how many more believe learning to be difficult.”
Frank Herbert
Enfin, on peut se demande pourquoi Dune accorde tant d’importance à l’écologie ? L’auteur a voulu inclure une mission d’éducation et de démocratisation du sujet. Ne vous méprenez pas, il n’est jamais question de vulgarisation : les sujets sont expliqués, décryptés même, et leur importance est capitale. En écoutant les multiples conférences de l’auteur, en plus de lire Dune, il est difficile de voir une vision optimiste de nos comportements envers la Nature. Herbert critique l’irresponsabilité et le manque d’éducation et de recherche. C’est d’ailleurs la signification de cette citation :
The Western Man inflicts himself on his environment" Frank Herbert
Le lecteur doit toujours se poser des questions en lisant Dune : pourquoi respecter la nature ? comment faire ? pourquoi raisonner l’exploitation des énergies fossiles et vers quel autre modèle se diriger ? C’est pour cette raison que le livre est si spécial : il ne se contente pas de construire un scénario basé sur des principes, il décortique les principes pour impliquer son lecteur et le lancer dans des chemins de réflexion uniques.
La seconde trilogie : les conséquences sociales et culturelles de la transformation écologique
Dans la saga Dune, l’enjeu écologique structure les enjeux politiques, économiques et religieux de l’univers. C’est la terraformation d’Arrakis qui scelle l’alliance politique et militaire entre la maison Atreides et les Fremen, en plus du statut messianique de Paul. Cette vision les rapproche, en désignant notamment un ennemi commun : la maison Harkonnen. À la vision progressiste et écologique des Atreides s’oppose la vision ultra capitaliste et élitiste des Harkonnen, dans laquelle la corruption et le commerce sont des principes tout puissants, négligeant la culture et la vie en société. Le spice est roi, la pénurie d’eau ne concerne que les pauvres et les ressources sont confisquées par le gouvernement. Pourtant, le modèle écologique finit par l’emporter dans le volume 3, et la saga change alors de direction.
Dans God Emperor of Dune, le quatrième volume de la saga, des milliers d’années après le début de la terraformation de la planète, Dune est une oasis. Les sandworms ont disparus, tout comme les contraintes météorologiques associées au climat du passé. Au-delà de Leto II et du scénario axé autour de sa tyrannie, de son Golden Path et du destin du Scattering dans les tomes suivants, un axe m’a particulièrement plu dans ce volume 4 : la disparition progressive de la culture Fremen.
Tout ce que j’ai décrit dans la partie précédente sur les Fremen est conditionné par une chose : l’environnement désertique et l’exigence climatique imposée au peuple. Sans désert, sans mode de vie nomade, sans le besoin d’économiser les ressources et l’eau, que resterait-il du mode de vie Fremen ? Leur rêve est de voir Dune verte, exotique, pleine de vie, en opposition au quotidien et au cadre de vie qui ont structuré leurs principes et leur société. Dans le volume 4 puis le volume 5, nous sommes confrontés à cette problématique, et nous constatons la disparition des valeurs Fremen.
Les traditions, le mode de vie … tous les piliers se sont effondrés avec l’avènement d’un nouveau modèle économique et d’un nouvel environnement sans restrictions. Les Fremen s’effacent peu à peu au profit d’un peuple d’Arrakis plus uniformisé, plus paresseux et laxiste, sous le règne d’un souverain absolu détenant les clés pour faire basculer une nouvelle fois les écosystèmes vers une ère désertique, sans consultation. Les Fremen sont devenus des otages de leur propre utopie, avant d’y disparaitre.
Cet affrontement entre progrès et tradition est un thème récurrent dans l’œuvre de Frank Herbert, puisque l’adaptation au milieu naturel et sa compréhension est l’un des enjeux majeurs de la saga. On y traite les dérives des systèmes privilégiant le confort à l’organisation, et le sacrifice d’anciens principes et traditions au profit d’une nouvelle culture plus permissive. On retrouvera d’ailleurs ce même débat dans le personnage de Darwi Odrade, dans les tomes 5 et 6, autour des Bene Gesserit.
Dans Heretics of Dune et ChapterHouse Dune, après un nouveau saut considérable dans le temps, on se rend compte que la culture fremen a bel et bien disparue. Plus d’un millénaire après le début d’une nouvelle phase de désertification de la planète, Arrakis est de nouveau comme nous la connaissions dans la première trilogie. Pourtant, le temps a eu raison de l’état d’esprit fremen. Dans la saga de Frank Herbert, on constate une rupture entre les 4 premiers volumes et les deux derniers. L’écologie et ses enjeux disparaissent au profit de la politique. Dans le volume 6, après la destruction de la planète, notre seul contact avec la culture fremen et leur modèle sociétal est établi par Duncan Idaho, à travers ses souvenirs, qui idéalisent et placent sur un piédestal le peuple natif.
En conclusion, tous les évènements de la seconde trilogie réaffirment l’idée que le mouvement vert écologique symbolisait à l’époque une manière d’obtenir de la croissance économique afin de subvenir aux besoins d’une population de plus en plus importante. Une fois cette croissance achevée, la culture et les principes qui en sont les fondements disparaissent. L’effondrement du système politique de Leto II et la destruction de la planète en sont les deux principales conséquences. Une fois que l’agriculture et la connaissance scientifique n’étaient plus la source de réflexion principale du gouvernement pour pérenniser la bonne santé de la planète, le système s’effondre. Frank Herbert place donc l’écologie à l’épicentre d’un système économique et social fonctionnel. Le respect de ses valeurs doit être ancré dans la politique des gouvernements mais aussi dans l’esprit, la culture et les traditions du peuple, nous souhaitons progresser unis.
Voir les autres tomes pour continuer les articles :)