Ce qui me dérangerait à propos de Werber, c’est qu’il considère ses romans comme si aucun lecteur n’avait feuilleté ses anciens. Ainsi il use sans cesse des mêmes maximes et proverbes, acheminé avec une subtilité pachydermique à coups de t-shirts ou bien d’un gars ne parlant qu’à travers ça ; il recycle l’arbre des possibles et le papillon des étoiles dans chaque livre même si cette fois-ci, c’est assez bien amené et il utilise sans cesse « la jeune fille aux grands yeux gris clair » pour désigner la protagoniste principale, j’accepterais volontiers une ou deux fois mais à chaque fois, c’est plutôt lourd. Bien qu’il sache faire écho finement à ses anciens bouquins, le prouve le cas Isidore, tonton surprise de l’héroïne.
Alors, pourquoi cette note, me demanderez vous. J’adore son avis sur le terrorisme ou bien encore ses différentes spéculations sur le futur. Eh bien, malgré ses catastrophiques radotages, ses histoires sont prenantes et saisissantes. On dirait un véritable film avec des retournements de situation et même une scène d’action très bien écrite.