Je n'ai jamais été une inconditionnelle de Bernard Werber, loin s'en faut même. Pourtant, j'avoue avoir eu la faiblesse d'apprécier le premier volume des "Fourmis" (sans être assez emballée pour lire la suite de la saga), et la trilogie de "Nous les Dieux". C'est que Werber est un habile narrateur, maîtrisant à la fois un style simple (parfois trop), une culture encyclopédique (à l'occasion abusivement didactique) et un certain sens du rebondissement narratif. Mais voilà, la plupart de ses fins nous laissent sur notre faim... Après avoir été prête à le suivre, avec ses qualités et ses défauts, tout au long du parcours proposé, on constate souvent que l'idée initiale sympathique, voire franchement attrayante, débouche fréquemment sur une chute de style "nouvelle", un peu facile et artificielle. L'effet produit par "Le miroir de Cassandre" n'échappe pas à cette dérive, et peut même paraître pire que pour les précédentes lectures. Usure d'un procédé? Lassitude de lectrice? Dommage car on aimerait aimer...