Okonkwo est un homme puissant au village ibo d’Umuofia : marié à 3 femmes et père de 8 enfants, il gère ses terres d’une main de maître. Son courage et sa force en font quelqu’un de respecté et d’écouté au sein du village. Ce village vit suivant des traditions ancestrales, les esprits sont craints et respectés, les enfants jumeaux sont sacrifiés dès leur naissance par exemple. Des rumeurs comment à se propager : des hommes blancs seraient arrivés dans les villages voisins. Okonkwo peine à y croire. Jusqu’au jour où coupable d’un crime, il est contraint à l’exil durant plusieurs années dans le village de sa mère. Ce départ en disgrâce signe pour lui le début de l’effondrement de son monde. Les rumeurs sur l’homme blanc n’en étaient pas et des missionnaires européens débarquent et imposent leur mode de vie concernant l’éducation, la justice et évidemment les croyances.
Conversion au christianisme, annihilement d’une culture et coutumes ibos sont autant de thèmes abordés dans ce livre.
Un proverbe que l’auteur aimait à citer dit : « Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, l’histoire de la chasse glorifiera toujours le chasseur ». Roman tragique et cruel, Tout s’effondre est une œuvre magistrale qui permet de comprendre l’impact qu’a eu l’arrivée des colons européens sur les colonisés : effondrement d’une culture, de civilisations, des croyances et des valeurs.
Achebe signa ici, en 1958, un premier roman percutant qui me donne envie de découvrir le reste de son œuvre.