Après les nombreuses péripéties à Santa Mondega des premiers opus, et un "Psychokiller" mettant en scène un autre doux dingue aimant dézinguer ses prochains en la personne de l'Iroquois, voici un nouveau tome de Mr Anonyme qui a la bonne idée de réunir tous ces protagonistes principaux ayant en commun un gout immodéré de la violence quotidienne, plus quelques seconds rôles devenant pour certains des acteurs principaux dont on adore suivre les pérégrinations.
Comme dans les autres bouquins on retrouve énormément d'éléments de la pop-rock culture, de Grease à Bon Jovi en passant par Britney Spears, Bowie, Halloween (le film), Dirty dancing, The Carpenters, les oeufs Kinder, j'en passe et des meilleures.
On retrouve surtout la morgue du Bourbon Kid, la folie douce de Elvis, le charisme rutilant de Rodeo Rex, le schizo Iroquois, la bombesque Jasmine, la niaise Bébé, et même brièvement le couple délirant Kacy/Dante. Et ça fait plaisir ! L'alchimie entre les trois premiers fonctionne toujours, et l'ajout de l'Iroquois et Jasmine notamment à cette fine equipe se fait très naturellement.
Fidèle à lui même l'auteur multiplie les meurtres, assassinats et autres tueries de masse sans compter, en opposant aux héros des méchants aussi sadiques (un Mozart flippant), sans emotions (Frankenstein) et manipulateurs (Bennett). Les tronches explosent, les visages se découpent, les tripes se répandent, les yeux se mangent, etc etc etc.... Pas de limites morales ou physiologiques au carnage global. C'est toujours aussi jouissif si on adhère au concept.
L'intrigue de fond nous permet d'en savoir plus sur l'Iroquois, et de développer sa relation avec Bébé, tout en faisant de l'ancienne prostipute Jasmine un perso actif et flamboyant, une bonne chose.
Les dialogues sont toujours bonnards, à rigoler tout haut parfois (le passage avec les sosies de rock stars, celui où Mozart est interrogé, la fin avec le Pape, ou l'oeuf kinder...), et la classique scène de long carnage tient ses promesses.
Mes bémols iront au fait que le Bourbon Kid est au final assez en retrait, par rapport à l'Iroquois surtout, il est tellement classe et efficace qu'on aimerait le voir autant que dans les premiers tomes.
Ensuite il manque le petit plus dans l'ambiance générale, cette atmosphère si particulière de Santa Mondega, qui donnait un cachet unique à toute l'histoire.
Enfin, c'est quoi ce titre français pourri ?! Mauvaise traduction pour le coup. M'enfin, c'est secondaire.
Au final j'ai une fois de plus pris grand plaisir à rentrer dans le délire proposé. Brut et efficace.