Rémor de rire
Alan Purcell n’est pas un citoyen comme les autres. Il est à la tête d’une petite entreprise chargée de fournir des scripts à la toute puissante chaîne Télémédia. Scripts nécessairement...
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le 13 nov. 2017
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Peut-on résumer un K.Dick sans se perdre dans des descriptions d'éléments tortueux ? Non, impossible, on ne peut pas. En l'espace de 250 pages, rapides à lire, K.Dick peut nous transporter dans une aventure individuelle, complexe, bourrée d'idées et pourtant incroyablement limpide à la lecture. Notons qu'un bon K.Dick ne se définit pas forcément par ses concepts SF à base de pseudo-réalité et de simulacres, non, en fait il y a un truc unique dans son écriture qui me plait énormément, et qui n'appartient pas à la SF, c'est sa fascination pour le monde de l'entreprise. Dans Ubik, de l'entreprise, dans le Maître du Haut Château, de l'entreprise, dans l'Oeil dans le ciel, de l'entreprise, dans tous les K.Dick que j'ai lus on retrouve des relations professionnelles qui mettent en scène des dialogues toujours droits, toujours directs, avec des répliques vives, des héros sûrs d'eux. Puis ensuite viennent les problèmes, qui là, sont de l'ordre de la SF, du bizarre et du bouleversement.
Ici encore, c'est exactement ça. Une société dystopique régie par la morale. Un monde où tout est chiant, un monde bien fade, où seule les relations professionnelles apportent un peu de piment. Alen Purcell est un bon chef d'entreprise, il s'en sort à moitié donc, mais il déteste la morale, il déteste la connerie humaine et les vieilles connasses de son immeuble qui radotent et qui critiquent les gens dès qu'ils font un pas de travers. Et justement, dans ce monde, ce sont ces gens qui règnent. Il faut que tout le monde soit gentil, que tout le monde soit irréprochable. On le devine bien, il y aura des bouleversements, et plus qu'un profanateur, Alen Purcell sera un blagueur, un farceur qui fera un mémorable FUCK à cette société.
Un roman palpitant et finalement drôle.
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Créée
le 3 mars 2015
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