J'ai toujours apprécié Florence Aubenas. Pas spécialement le personnage, apparemment très sympathique, mais la journaliste. Humaine, profondément humaine. Et la plume. Aussi humaine que celle qui la tient. Florence Aubenas, qu'elle aille auprès des accusés d'Outreau ou qu'elle s'immerge dans la vie surréaliste de complexité et d'humiliations répétées des petits, tout petits travailleurs de Caen/Ouistreham, est en empathie. Une empathie qui me semble nécessaire au grand journalisme. Etre avec pour comprendre. Comprendre les vrais enjeux, les petites choses en apparence qui pourrissent tout en particulier.

Et là, dans les toilettes dégueus des ferries de Ouistreham, dans les salons de l'emploi déprimants des banlieues de Caen, dans les HLM et les petits pavillons ouvriers, Florence Aubenas s'immerge et nous entraîne avec elle dans cette France d'en-bas, tout en bas, cette France que d'ordinaire on n'entend pas.
Leonor
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 15 juin 2010

Critique lue 916 fois

7 j'aime

Leonor

Écrit par

Critique lue 916 fois

7

D'autres avis sur Le Quai de Ouistreham

Le Quai de Ouistreham
DodieMars
9

La vraie vie des chômeurs, sans fioritures

Dans les médias, à la télé, on parle souvent de précarité. Mais décrite par ceux qui ne l'ont jamais vécu, cette précarité sonne faux, surtout lorsque nous, qui l'avons vécu, ne savons que trop ce...

le 11 août 2010

10 j'aime

Le Quai de Ouistreham
Chloé_Loud_amou
2

L'écriture du vide

Je me souviens du tapage médiatique quand ce livre est sorti. J'ai même été tentée de l'acheter. Je me souviens des éloges, de l'admiration qu'Aubenas à suscitée, elle qui a bravé les barrières...

le 30 août 2013

9 j'aime

1

Le Quai de Ouistreham
Leonor
9

La France d'en bas. Tout en bas.

J'ai toujours apprécié Florence Aubenas. Pas spécialement le personnage, apparemment très sympathique, mais la journaliste. Humaine, profondément humaine. Et la plume. Aussi humaine que celle qui la...

le 15 juin 2010

7 j'aime

Du même critique

L'amour dure trois ans
Leonor
7

Sensible

Je n'y peux rien, j'aime les livres de Beigbeder. C'est ma petite faiblesse, mon vice caché. Au-delà du couillon mondain cocaïné, je suis toujours touchée par le grand dadais peu sûr de lui et...

le 16 juin 2010

17 j'aime

3

La Vie des autres
Leonor
9

Humanité à Berlin Est

Un petit fonctionnaire zélé comme il en existe tant à Berlin Est. Un couple d'artistes, d'intellectuels, activistes. Lui est un metteur en scène en vue, elle une comédienne sensuelle. Il tente de...

le 30 juin 2010

9 j'aime

Tellement proches
Leonor
7

Drôlerie et émotion

J'ai une énorme tendresse pour ce film. Je l'ai vu deux fois, au cinéma (pour diverses raisons) et à chaque fois la recette du duo Toledano/Nakache a fonctionné. Leur regard, leur sens du détail,...

le 30 juin 2010

9 j'aime

1