Si tu pensais que l’Anneau allait être balancé en deux chapitres et que tout le monde rentrerait gentiment chez soi, Le Retour du Roi est là pour te rappeler que chez Tolkien, chaque victoire s’accompagne d’un nombre incalculable de cérémonies, de discours solennels et de voyages de retour qui prennent presque autant de temps que l’aller.
L’histoire ? Le grand final de Le Seigneur des Anneaux, où tout s’accélère : Minas Tirith en flammes, la grande bataille devant la Porte Noire, Frodon et Sam qui rampent comme ils peuvent vers la Montagne du Destin, et Aragorn qui, surprise, finit par récupérer le trône qui lui était dû depuis trois tomes. Une conclusion en apothéose… qui, même après la chute de Sauron, continue encore et encore avec des pages et des pages d’épilogue.
Le gros point fort ? C’est épique et grandiose. Les batailles sont titanesques, les enjeux immenses, et l’écriture de Tolkien réussit à donner une ampleur quasi mythologique à chaque événement. Les moments de bravoure, notamment ceux d’Aragorn, Gandalf ou encore Éowyn face au Roi-Sorcier, sont inoubliables, et la fin de l’Anneau est aussi intense que symbolique.
Le hic ? Tolkien ne sait pas dire au revoir rapidement. Une fois l’Anneau détruit, il reste encore une bonne centaine de pages de voyages de retour, de couronnements, de retrouvailles, de discours, et de larmes (beaucoup de larmes). L’épisode du "Saccage de la Comté", pourtant intéressant, peut aussi sembler être un dernier détour un peu longuet après tant d’action.
Bref, Le Retour du Roi, c’est une conclusion magistrale à une des plus grandes sagas de la fantasy, un final digne d’une épopée légendaire… mais qui te demandera une patience hobbitienne pour arriver à la dernière page. À lire si tu veux vivre une apothéose de fantasy classique… mais prévois du temps, car les fins chez Tolkien, c’est une aventure en soi.