Sous un régime autoritaire (futuriste ?), le pouvoir interdit à la population d'apprendre à lire. En revanche des lectures publiques sous haute surveillance sont régulièrement organisées et mettent le peuple en transe ; les tickets s'arrachent à prix d'or.
L'un des vigiles qui surveille ce genre d'événements est grièvement blessé lors d'un mouvement de foule qui tourne mal, en dépit de son surentraînement et de ses capacités physiques hors du commun (lors du test de sélection, il courut pendant plus de douze heures sans s'arrêter). Il profite de sa convalescence pour déchiffrer l'alphabet... Mais loin d'être sensible à la magie des mots et à l'univers auquel ils ouvrent, le grand blessé ne parvient pas à voir au-delà d'eux-mêmes. Il ne ressent rien. Et pour cause, ainsi que le lui expliquera le médecin (dans le secret), les livres ne créent pas d'émotions, ils les révèlent chez ceux qui en ont déjà au fond d'eux...
C'est une belle idée mais insuffisamment développée. Et je trouve l'écriture un peu trop contente d'elle-même.