La réunion entre un homme qui a finalement accepté de voir la providence chez une petite fille et celle-ci qui a toujours cru en la destinée, non à leur destinée.
En cet instant, l’un et l’autre furent soulagés que leurs mésaventures se terminent ainsi et qu’un nouvel avenir leur fût enfin apparu. Mais l’avenir tel qu’ils l’espéraient ne put durer qu’un temps.
C’est ainsi que dans le tome 3 du Sorceleur : Le sang des elfes, nous observons Ciri, la princesse de l’ancien royaume de Cintra, dans sa nouvelle vie au côté de Gérald, le sorceleur.
Mais les pouvoirs sommeillant en Ciri se réveillent petit à petit, alors que Gérald doit s’occuper de Ciri et des sentiments qu’il l’habite pour la froide Yennefer.
Alors que le monde politique s’agite face à l’empire du Nilfgard, on rapporte à Gérald qu’un sorcier pose beaucoup de questions sur lui, Yennefer, ainsi que sur Ciri en utilisant toutes les méthodes possibles pour avoir des réponses alors que pour le monde entier elle est considérée comme morte.
S’engage alors une course poursuit entre Gérald et ce mystérieux personnage ... qui sait ce qu’il y découvrira.
Andrzej Sapkowski est un auteur polonais né à Lodz le 21 juin 1948.
Avant d’être reconnu par sa saga, son parcours scolaire l’avait amené à faire des études d’économies et de commerce. Puis grâce aux suces engendrées par sa série de romans et de nouvelles, il se consacra pleinement à l’écriture.
Une des particularités de la saga est que l’histoire proprement dite n’est introduite qu’à partir du tome 3 du Sorceleur. Puisque les tomes 1 et 2 sont des ensembles de petites nouvelles expliquant le monde de sorceleur, (les relations qu’entretiennent celui vis-à-vis des différentes personnes). C’est aussi dans ces tomes que l'on voient comment Gérald et Ciri se connaissent et le lien fort qu’il y a entre eux.
Contexte :
On commence le récit par le déroulement de la vie de Ciri à Kaer Morhen aux côtés des autres sorceleurs. On la suit dès lors dans son apprentissage du métier de sorceleur : l’art de l’épée, la connaissance des monstres, etc.
Puis avec l’aide de la Magicienne Triss Merigold, que Gérald avait fait quérir pour aider Ciri à mieux canaliser son pouvoir. Après plusieurs mois Gérald doit quitter Kaer Morhen avec Ciri et Triss, car quelqu'un cherche Ciri et c’est une question de temps avant qu'il ne découvre leur repère.
Il chevauche vers le Temple de Melitele où la matriarche (Mère Nenneke) pourra abriter Ciri en laissant le champ libre pour retrouver cette personne qui la recherche. Ainsi une traque commence pour Gérald qui va l’emmener dans des lieux tels que le Cité estudiantin d'Oxenfurd.
Pendant que Gérald essaye de retrouver notre sorcier, au temple Ciri rencontre Yennefer, une autre magicienne, ayant une relation assez fluctuante avec Gérald. Elles vont peut à peut à ce connaitre jusqu'à avoir une relation assez maternelle et lui apprendre la magie à Ciri.
Mais « Voici venir l'ère de l'épée et de la hache. Le Temps du Mépris et de la Terrible Tourment », car sur la scène politique l'Empire du Nilfgaard se prépare à continuer sa marche vers le Nord et conquérir ceux-ci. Dès lors les rois, le Chapitre des magiciens essayer d'endiguer cette menace.
Alors pour moi ce tome est une très bonne surprise. Après deux tomes développant l'univers et la vie du sorceleur : son travail, ses relations et ses doutes. Là nous commençons les prémices d'une grande aventure même si ce tome s'axe plus sur Ciri et sa relation avec Gérald, Triss et surtout Yennefer.
Le découpage des différentes scènes est très bien amené, l'écriture est fluide et on se surprend à se délecter de certains dialogues qui vous marquent profondément et d'autres renforcent l'image des différents personnages seulement par la force des mots qu'ils contiennent.
Comme celui-ci : «
- Je te demande toute ton attention, poursuivit l'homme assis à la table. À toi
aussi, Coehoorn. Les ordres que je vais donner te concernent également. Mais accordez-moi d'abord un instant. Car je dois encore réfléchir au fond et à la forme de ces ordres.
Le maréchal Menno Coehoorn, gouverneur de la province de Cintra et futur chef de l'armée de Dol Angra, releva soudain la tête, et se redressa, la main posée sur le pommeau de son épée. Le chevalier en armure noire et au casque orné des ailes d'un rapace prit la même posture. Ils attendaient tous deux. En silence.
Patiemment. Comme il convenait d'attendre les ordres sur la forme et le fond desquels réfléchissait l'empereur de Nilfgaard, Emhyr var Emreis, Deithwen Addan yn Carn aep Morvudd, la Flamme blanche qui danse sur les tertres de ses ennemis. »
En conclusion ce tome nous donne un avant-goût de ce que sera le futur incertain des terres du nord face à l'Empire. Et aussi qui est dans l'ombre de toutes ces manigances à qui profitent le plus cette guerre et finalement qui veut Ciri et pourquoi ? Cela et bien d'autres questions se poseront à la fin de ce tome.