C’est l’histoire de toute une vie…
Depuis plus de 10 ans la Terre du Milieu c’est un peu comme une seconde maison pour moi. Ses peuples, ses personnages et surtout son créateur, sont une seconde famille à mes yeux. Dès l’âge de 12 ans, la lecture du « Seigneur des Anneaux » c’était plonger dans un monde que je ne quitterais plus jamais et qui me verrait grandir.
Je n’ai pas eut la chance, comme d’autres peut-être, d’avoir des parents passionnés de fantasy et surement pas de J.R.R Tolkien. Alors, comme beaucoup, j’ai découvert cet univers à travers le premier film de la trilogie réalisé par Peter Jackson. Et voilà qu’à 11 ans, la Terre du Milieu se faisait une place dans mon cœur. Sans plus tarder, je décidais de dévorer les livres. Et voilà comment Tolkien gagna sa place auprès de moi.
Tolkien n’a pas seulement écrit de belles histoires de fantasy. Il a créé un monde à part entière avec tout ce que cela implique. A travers ses descriptions détaillées et passionnantes, l’image de la Comté s’insinue dans mon esprit. Je peux apercevoir le Grand Œil nimbé de flammes, parcourir Isengard et marcher à travers le grand hall de Méduseld. On en vient aussi à apprécier chaque personnage, même les plus sombres. S’il existe bien une bataille entre le bien et le mal, il s’agit pourtant de bien plus. Car personne n’est ni tout blanc, ni tout noir. Chacun possède sa part d’ombre, aussi bien le héro que le « méchant ». D’ailleurs, qui est vraiment le héro de ces romans ? Frodon Sacquet, le porteur de l’Anneau, celui en charge du destin de tous les peuples libres ? Ou Sam Gamegie, son jardinier et plus fidèle ami qui, à sa façon, porta également le lourd poids de l’Anneau. Ou ne serait-ce pas Aragorn, fils d’Arathorn, exilé et héritier légitime du trône du Gondor ? Sans oublier Gollum. Une créature malfaisante qui fût pourtant un être bon un jour. Frodon aurait-il vraiment pu détruire l’Anneau sans Gollum ? Autant de personnages qui ont façonnés l’histoire et mis en déroute les plans de l’Ennemi. Si certains comme Aragorn, Eomer, Théoden, Boromir, Faramir… montrent le visage du bien, ils ne sont pas pour autant dénués de tout défauts, au contraire. Tout au long du récit, Tolkien ne nous cache jamais le désir des Hommes à posséder l’Anneau, représentation du mal par excellence. Car l’Homme est et sera toujours attiré par le pouvoir, sous toutes ses formes. Et Gollum… Gollum, ce personnage qui fascine et effraie. Une créature incomprise que l’Anneau a lentement consumée. C’est son besoin irrépressible de posséder ce petit objet qui le conduisit à sa perte. Pourtant, avant la découverte de l’Anneau, Gollum n’était pas quelqu’un de mauvais. Réfléchissez. Qui représente le mal ultime dans cette histoire ?
J’entends souvent dire que les descriptions trop longues découragent la lecture. Que serait un livre sans descriptions ? Ces descriptions représentent, pour moi, l’âme même de la Terre du Milieu. Sans elles, je n’aurais jamais pu m’immerger de la sorte. Tolkien n’a pas seulement écrit une histoire. Il n’offre pas simplement un roman à ses lecteurs. Il leur dévoile un tout nouveau monde. Ses nombreuses appendices et ses explications sur les différents peuples, leurs langages et leurs coutumes donnent à penser qu’ils ont existés. Tolkien dévoile un monde qui a peut-être bel et bien existé ! Il offre à ses lecteurs une vision de notre propre société en usant de la fantasy. Chaque lecture est une réflexion nouvelle qui donne à réfléchir sur notre propre monde et sur nos vies.