L'auteure évoque son viol incestueux par son oncle. L'acte fondateur de sa propre féminité l'amène à revenir sur la manière dont elle construit sa conception de la féminité, du rapport au sexe et des relations entre femmes et hommes. Les femmes semblent condamnées à l'humilité, les hommes à une posture de propriétaires conquérants. Et, selon elle, l'agressivité sert à changer cet effroyable état des lieux.
La démonstration relève bien d'un état d'esprit relativement belliqueux, comme l'indique le sous-titre, je déplore cette invocation de l'agressivité, là où il me semble que le débat et la fermeté pour le respect mutuel suffisent. Néanmoins, derrière une façade faite de provocation assumée, l'analyse de la domination masculine apparaît pertinente et amène à réfléchir sur un sujet crucial pour toute société. C'en est bien l'objet, et, en cela, il est bien utile.