Quand Maxime Chattam fait du (sous) Stephen King

Maxime Chattam, c'est le maître du thriller... mais aussi d'une certaine fantasy... alors quand un nouveau roman sort et qu'il dit s'essayer à l'horreur, la curiosité est grande.
On prend le livre en s'extasiant sur la maquette. Les pages sont entourées de noir, comme un faire part de décès. C'est classe, ça donne le ton. On commence le roman, on est prit dedans. l'ambiance est posée, ça s'annonce bien. On pourrait comparer ce film à un soufflé en cuisine. Il monte, il monte, on est content... puis, le soufflé retombe et on ne l'est plus.
"Le Signal" c'est la même chose. Au début on se dit que c'est bon. Il y a des références à Stephen King, à Lovecraft... c'est excellent pour ceux qui connaissent et aiment les univers de ces auteurs. Puis, on s'enlise. Chattam se prend pour King, ça devient lent, long, prévisible.
Au fur et à mesure, l'intérêt se dissipe, et en arriavnt au dernier tiers, on se dit que c'est dommage de ne pas le terminer puisqu'on en est arrivé là. Alors, on fait un effort et on le termine et la fin est... bof.
Il paraît qu'il y aura d'autres romans sur Mahingan Fall ... quand on a terminé "Le Signal" on se demande ce qu'il y a encore à raconter sur cette ville.
King avait su faire vivre Derry et Castle Rock, mais tout le monde n'est pas Stephen King.
Maxime Chattam a voulu faire comme l'auteur du Maine qu'il admire tant... pari raté... dommage.
Entendons bien, l'écriture n'est pas en cause, mais l'histoire pèche par manque de réelle originalité. Beaucoup de soin a été apporté à certains personnages, pour finalement peu de choses (entre autre, le chef de la police locale, haïssable à souhait et si peu exploité).
Ce vingt-cinquième roman de Maxime Chattam ne restera pas celui qui ouvre une nouvelle voie dans les thèmes abordés par l'auteur. Certains lecteurs restent bloqués sur sa "Trilogie du Mal", qui est, pour le moment, son oeuvre majeure. Mais, nombre d'autres de ses romans sont tout aussi efficaces, voire angoissants, ce ne sera pas le cas pour "Le Signal"... peut-être le prochain roman d'horreur sera-t-il plus efficace... peut-être.