Voilà un sacré challenge que celui de faire peur, d’autant plus dans un roman. Pour ma part, je suis très visuelle et pour avoir peur, j’ai besoin de voir où en tout cas d’imaginer avec une grande précision. Autan dire que j’attendais donc beaucoup du roman et que j’avais mis la barre très haute, surtout que ce n’ était pas mon premier de l’auteur.
La famille Spencer, au nombre de cinq, vient de s’installer dans la ville côtière de Mahingan Fall, charmante bourgade entourée de bois et reliée à la civilisation par une route unique. Leur maison, une ferme du XVIe siècles refaite à neuf semble être le nid parfait pour cette famille aimante, jusqu’aux premiers événements étranges. Ainsi durant un bon tiers du livre, c’est surtout la découverte et l’attachement que le lecteur aura pour eux. Maxime Chattam prend le temps d’installer son environnement et ses personnages, parfois au risque d’ennuyer un peu son lecteur à la recherche de moments forts et flippant. Pour autant, cette mise en place un peu longue est bien nécessaire et quand les premiers crissements de parquet arrivent, on tremble pour Tom, Olivia et les enfants. Maxime Chattam a ce don de rendre crédible les choses les plus improbables (qu’on y croit ou non) et de donner un vrai sentiment d’empathie envers ses personnages. J’ai souvent été surprise par la tournure de certains événements et le destin parfois sanglant de personnages que j’aimais. Un en particulier.
Même si de manière générale, je n’ai pas ressenti cette peur attendu, j’ai clairement était dégoûtée par certaines descriptions très graphiques et un petit frisson pour certaines situations dont le champ de maïs. Comprendront ceux qui ont lu le roman. Car l’auteur aime bien utiliser les peurs enfantines et c’est ce qui m’a fait penser de suite à Stephen King avec Ça et son œuvre de façon globale ou encore à Stranger Thing. Maxime Chattam ne s’en cache pas et j’ai surtout ressenti ça comme un hommage d’un auteur à un autre que comme un plagiat.
Le Signal est un roman fantastique horrifique avec un traitement original du fantôme qui change beaucoup de ce que l’on voit habituellement. L’horreur arrive doucement pour finir en apothéose avec un final digne des plus grands avec une sorte de kaléidoscope de l’esprit de Maxime Chattam. Le roman se prête beaucoup à une adaptation visuelle et je pense qu’il fera bien plus peur par ce média que par l’écrit.
Conclusion, Le signal est dans la veine d’un roman de Stephen King avec pour autant une identité qui lui ai propre sans être une pâle copie. Sans avoir vraiment eu peur, j’ai passé un très bon moment de lecture avec quelques passages relativement anxiogènes. Pour commencer l’œuvre de l’auteur, c’est peut-être l’idéal ????
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