L'idée de départ est excellente et aurait pu faire un roman à suspens mémorable. Il s'agit en effet d'un double mystère. Un tableau, peint par un maître flamand, et mettant en scène une partie d'échec, révèle durant sa restauration une inscription secrète, clé de l'assassinat 500 ans plus tôt de l'un des personnages représentés sur sa toile. Alors qu'un mystérieux assassin pousse l'héroïne à prolonger la partie d'échec dans la vrai vie en éliminant peu à peu tous les membres de son entourage, qui apparaissent comme autant d'allégories des pièces du jeu.
Ceci dit, il ne reste que des défauts à ce roman bourré de stéréotypes . L'hystérique directrice de galerie d'art, l'homosexuel antiquaire maniéré et intellectuel, le geek joueur d'échecs aux oreilles décollées, le requin gominé patron d'un institut de vente aux enchères, sans oublier la blonde et candide, bien que sublime et décidée, héroïne restauratrice de tableaux y tiennent le rôle attendu d'eux, sans fougue ni surprise, comme dans un mauvais téléfilm à petit budget.
Le style est à l'avenant, digne d'une rédaction du brevet.
Le résultat est sans appel : un mauvais roman de plage auquel on préfèrera même un bon vieux Da Vinci Code =