Si tu pensais que le monde de l’édition était juste peuplé d’écrivains torturés et de correcteurs maniaques, Le Ver à soie de Robert Galbraith (alias J.K. Rowling) est là pour te rappeler que les romans peuvent contenir bien plus qu’une simple histoire… parfois, ils cachent aussi des cadavres.
On retrouve Cormoran Strike, détective bourru mais attachant, qui se voit confier une nouvelle enquête pas piquée des hannetons : un écrivain raté, Owen Quine, disparaît après avoir écrit un manuscrit explosif où il crache sur tout le gratin littéraire sous forme de métaphores bien gratinées. Quand on retrouve son corps mis en scène façon Grand Guignol, l’affaire devient une vraie partie de Cluedo macabre.
Là où Galbraith/Rowling excelle toujours, c’est dans l’écriture efficace et immersive. L’ambiance londonienne est superbement retranscrite, l’univers littéraire est croqué avec un cynisme réjouissant, et les dialogues sont piquants. Strike, toujours aussi cabossé, et Robin, son assistante aussi brillante que sous-estimée, forment un duo qu’on aime suivre.
Mais voilà… c’est long. Très long. L’enquête progresse par petites touches, avec beaucoup (trop ?) de détails et d’allers-retours entre suspects. L’intrigue est bien ficelée, mais certains passages tirent en longueur, et on sent que l’autrice aime prendre son temps.
Bref, Le Ver à soie, c’est un polar bien construit, malin, qui plonge dans les coulisses pas toujours reluisantes du monde littéraire. Un bon moment de lecture, à condition d’aimer les enquêtes qui prennent leur temps… et d’être prêt à découvrir que parfois, les écrivains sont les pires des psychopathes.