Comme une impression de déjà lu
J'ai un super pouvoir: je suis capable d'oublier ce que j'ai pu lire ou voir plus vite que mon ombre, ce n'est qu'en arrivant à mi-parcours (voir plus)que je me rends compte parfois que j'ai déjà vu le film, ou lu le livre.
C'est ce qui m'est arrivé avec le zèbre, je n'en suis pas certaine mais j'ai déjà vu cette histoire quelque part... (sans en avoir aucun souvenir, juste une impression tenace, un arrière goût)
Enfin peu importe.
Le zèbre repose sur une bonne idée, mais le style de Monsieur Jardin est un peu trop pompeux et manque de fluidité: on a l'impression qu'il tient à nous prouver qu'il connait plein de mots en français, super on est content pour lui, mais ça rend certains passages limites indigestes.
Le personnage central du roman, le fameux zèbre est un notaire de province excentrique, anticonformiste et sans doute insupportable au quotidien.
C'est autour de ce "zèbre" qu'est écrit le roman, et le style grandiloquent de certaines phrases doit surement coller au personnage, c'est comme si l'auteur avait voulu installer une sorte d'univers fantasque, mais que ça tombait à plat.
Pourtant, certaines formules sont bien trouvées, la plupart des situations sont bonnes, les réactions des personnages les rendent attachants, ça pourrait être vraiment plaisant à lire, il manque "juste" le petit zeste de vie pour nous entrainer dans les élucubrations du zèbre.