Après l’ampleur et l’impact de Le Passage, Justin Cronin poursuit sa trilogie ambitieuse avec
Les Douze , un deuxième tome qui explore davantage les conséquences de la catastrophe virale et la survie de l’humanité. Plus structuré, parfois plus complexe, ce roman s’éloigne du schéma post-apocalyptique classique pour s’aventurer dans une narration plus fragmentée, multipliant les points de vue et les époques.
L’histoire reprend à deux niveaux temporels : d’un côté, on revient sur les débuts de l’épidémie et sur les premières heures du chaos ; de l’autre, on suit les survivants de plusieurs décennies plus tard, dans un monde transformé.
Cronin introduit de nouveaux personnages et approfondit le rôle de figures déjà rencontrées, ajoutant des intrigues politiques, militaires et sociales qui donnent une ampleur encore plus grande à l’univers.
contrairement au premier opus Le Passage , qui suivait un fil plus linéaire, Les Douze adopte une structure plus complexe, avec des allers-retours entre différentes époques et personnages. Cela permet de mieux comprendre les origines du cataclysme et d’apporter de nouvelles perspectives sur la survie.
J’ai trouvé Les Douze plus ambitieux encore que Le Passage, avec un univers qui se complexifie et gagne en profondeur. Même si la structure éclatée et le rythme inégal peuvent parfois dérouter, la richesse de l’intrigue et la force des thématiques abordées en font un tome très immersif et captivant. L’exploration des différentes formes de survie après l’apocalypse sont des points particulièrement réussis.
Les Douze est une suite dense et intelligente, qui enrichit considérablement l’univers de la trilogie tout en posant de nouvelles questions sur le destin de l’humanité. Si sa construction narrative demande un effort d’adaptation, le voyage en vaut la peine pour ceux qui ont apprécié Le Passage. Un tome de transition, parfois exigeant, mais qui promet une conclusion.