Après Le Messie de Dune qui m'a laissé presque de marbre (encore que ma dernière lecture du livre m'a poussé à en remonter la note), la lecture de cet opus est un vrai bonheur.
Une galerie de personnages attachants, intéressants et souvent ambigus (mais que veulent les Fremen du désert, finalement ? Et Jessica, Gurney ? Et ce Prêcheur, qui est-il, et surtout que veut-il ?) et surtout un couple de héros absolument fascinant.
Si on peut regretter qu'Herbert joue très peu (estimant peut-être qu'il avait bien montré le paradoxe que sont les Pré-Nés avec Alia ?) sur la dualité enfant/adulte (voire plus qu'adulte) des enfants de Paul Atréides, il nous propose deux destinées, chacun étant déterminé à marquer le monde à sa façon, à poursuivre l'héritage de leur père. Il nous dévoile petit à petit le Sentier d'Or qui est à Leto 2 ce qu'a été le Jihad pour son père, sans en révéler rien (ça, c'est le gros morceau, c'est l'Empereur-Dieu de Dune).
De l'action, des complots, on est bien dans la saga Dune. Et des réflexions sur l'homme et le pouvoir sous toutes ses formes, bien plus qu'avant - de quoi là encore préparer la transition vers le point d'orgue de la saga.
Il est probablement impossible de ne pas aimer ce livre quand on en est à ce point de la saga. Je n'en dirais pas autant de tous les livres la composant ;)