Pour son premier roman en 1980, on peut dire que Salman Rushdie a vu grand.
Très grand.
Immense, même.
Accouchant d'un livre-monde aux dimensions et à l'ambition gargantuesques de plus de 800 pages. Le lecteur ne peut qu'émerger sonné et passablement épuisé de cette lecture folle et ébouriffante, de ce roman fantasque et fantastique, difficile à lire, difficile à comprendre et à suivre comme toutes les grandes œuvres.
Le narrateur se place à l'extérieur de ce récit chronologique et tragi-comique qui démarre au Cachemire avec son grand-père Aaziz, mais aussi avec le bateleur-passeur Tai, avec sa grand-mère Naseem et la séquence mythique du drap troué (l'un des fils rouges du livre). Le narrateur fait régulièrement retour sur le moment de l'écriture, au présent, en compagnie de l'oreille attentive de Padma, sa compagne, qui commenté fréquemment son histoire, s'en indigne ou s'impatiente. J'ai aimé ce regard en surplomb et la drôlerie qu'il permet.
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