C'est quand matièr' prend ailes, se prive et s'abandonne,
Quand elle se sait maudite et si contraire au Beau,
Que percent à travers elle les plus hauts faits de l'Homme,
Dominant le granit et tous les corps triviaux.
Car il n'est d'édifice, ni d'aube ni de brune,
Pas le moindre artifice ou de plus vif chantier,
Qui, pic de son projet, sommet de sa fortune,
Envisage' entier, le grand arc de la pensée.
Fruits du recueillement de l'être silencieux,
Les étourneaux nacrés se détachent vernis,
De la plume écrasée, de l'élément moisi,
Puis s'annoncent en riant au firmament heureux.
Ainsi causés les plus profonds traits de l'esprit,
Ne se mêlent' de concret pas plus que de précis,
Et gagnent, consacrés, l'illustre Paradis,
Du sublime, de l'Idée, enfants du même lit.
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