Courir le long de la rivière enragée,
Sentir sous ses pieds la Terre magnifique,
Sublime béatitude de la fatigue physique
Point besoin d’un alcool, d’une absinthe frelatée.
Éloigner la détresse par l’extase divine
Ivre de liberté, d'un parfum d’aventure.
Puis boire dans ses mains l’eau d’une source pure
Et plonger dans l’azur d’une mer câline.
Je me demande toujours si le ciel est ouvert
S’il restera pour moi un peu de lumière
Quand mon corps fatigué cherchera le salut.
Ô céleste abîme accueille moi en ton sein !
J’ai si peur de toi, de ces tyrans de la fin
Et du cosmos lointain où je disparaitrai.