Nous naissons et mourrons seuls, disait un écrivain dont le nom m'échappe. Et pourtant, nos vies, elles, sont belles et bien remplies de ces gens magnifiques avec lesquels nous marchons main dans la main le long du chemin de la vie et dont on ne saurait envisager le futur sans eux. Comment continuer à vivre alors, lorsque nos chemins brusquement se séparent, que l'on reste tandis que ceux qu'on aime disparaissent à jamais?
C'est un livre fragile, plein de sensibilité et d'humilité que nous livre ici Agnes Martin-lugand. Lorsque Diane perd son mari et sa fille Clara dans un accident de voiture, où trouver alors la force de vivre quand plus rien ne vous rattache à la vie? Commence alors une quête initiatique qui prendra vie dans les verts pâturages d'Irlande.
Lire un livre, boire un café, s'asseoir sur la plage, contempler la houle lécher le sable de son salin, et si le bonheur après tout, était à porté de nos mains, à porté de nos coeurs?
J'ai trouvé ce livre simple, beau et efficace. J'ai vu en Diane une part de moi, assise sur cette même plage, à contempler l'horizon tout en essayant de donner un nouveau sens à sa vie, de se reconstruire, loin des gens qu'on a aimé et que nous ne serrerons plus jamais dans nos bras, sans pour autant les oublier à jamais. Colmater les fissures, tendre la main, rendre un sourire, à la vie s'abandonner une dernière fois. Oser le bonheur, purement et simplement.