D'abord, asseyez-vous. Là, sur cette pierre plate légèrement humide, aux arêtes moussues, qui dévie le cours d'eau suitant d'entre les racines des arbres. Sentez-vous cet air tiède déjà qui fouette légèrement le visage ? Sentez-vous cet humus qui fait la force de ce bocage ? À travers les fougères, le soleil chante dans la rosée matinale. Dehors, toute la vie s'anime. La froideur de ce monde n'aura de cesse de s'échauffer jusqu'au couché.
Asseyez-vous, car le miel de cette Abeille est un doux nectar pour qui aime à nourrir l'esprit d'une profonde prose. Asseyez-vous, car le poids du voyage vous épuise. Posez ce livre.
Vous avez peur de le terminer. Ce n'est pas étonnant, l'homme à peur de sa fin. Cela rend sa condition insupportable. De quoi est-il en quête, tout ce temps ?
Quoi qu'il en soit, l'insecte nous aura butiné un doux parfum de campagne, de rêve, de voyage, de tolérance, de sagesse et de verbe soyeux. C'est ainsi que la pensée fleurie.
C'est ainsi que les jardins naissent.
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