Les Monades urbaines par Enlak
L'homme est-il fait pour vivre en société ?
Les Monades Urbaines étaient censé constitué l'environnement parfait, le summum de la civilisation, et surtout le seul mode de vie possible pour une humanité en expansion. Ils ne sentent jamais le soleil et ne sortent jamais de leur tour, ont accès librement aux drogues, font l'amour chaque nuit avec un partenaire différent, mais sans pouvoir se refuser. Malgré la volonté de supprimer les tensions, des inégalités demeurent : en bas les pauvres ouvriers, en haut les riches administrateurs (ce qui n'est pas sans rappeler Metropolis). Paradis ou enfer ?
Certains s'y plaisent parfaitement, 885000 âmes réunis en un même endroit, vivant, forniquant, dormant, mangeant, s'agitant. Mais pour ceux qui aspirent à la solitude, ne veulent plus suivre le moule, aspirent à plus d'individualité, ceux-là souffrent en silence. Incapable de s'épanouir dans ce qui est censé être un paradis. Ils doivent rester discrets, au risque de se faire remarquer, et de risquer la chute. Suivre le mouvement ou mourir. Voilà ce qui semble contraire à un paradis (dystopie).
Toutefois malgré ses thèmes intéressants, l'histoire au du mal à accrocher. Les histoires se succèdent, sans lien entre elles, et sans véritable enjeux. On finit par un peu apprécier vers la deuxième partie quand les personnages sont liés entre eux, mais sans plus. L'idée n'était pas mauvaise et aurait permis de mieux exploiter des gens ayant des avis et des modes de vie différents, comme des gens venant d'autres cités (mais les inégalités n'était apparemment pas le thème du livre). Là, à part quelques rares individus, tout le monde vit mal.
La description du mode de vie en monade est très largement décrit, et trop souvent répétés, qu'on en finit même par retenir par cœur les chiffres (Monade 116 contient 885 habitants, la constellation des Chipitts a 51 Monades, et la Terre abrite au total 75 milliards d'êtres humains), et pour un peu on connaîtrait l'ordre des cités (de Reyjkavik à Louisville).
Toutefois, pour cette société originale et pour la thématique abordée, il vaut le coup d'être lu.