Malgré un synopsis et des premiers chapitres prometteurs, Les Monades Urbaines ne parvient jamais à tenir ses promesses. Alors que le livre nous offrait la perspective de la plongée dans une société maxi-utilitariste et malthusienne, il ne délivre finalement que des banalités et de multiples déjà-vus sur le contrôle social et l'étatisme avec une pincée de mythe du bon sauvage.
Pire que ça, Silverberg (dont c'est le premier roman que je lis) se vautre dans les plus horribles clichés de la science-fiction et de l'anticipation/contre-utopie avec la palme revenant à l'historien du futur qui est, comme par hasard, un spécialiste de l'époque contemporaine à l'auteur.
Les Monades Urbaines fut donc une lecture frustrante pour ne pas dire pénible à certains chapitres (tous très inégaux en fonction du personnage que l'on suit). Ce n'est pas pour autant que le livre est une purge, mais je le trouve particulièrement inintéressant comparé aux grands classiques du genre.
Si vous cherchez un roman de réflexion sur le devenir des sociétés néo-libérales ou tout simplement un chouette roman de science-fiction, vous pouvez passer votre chemin. Toutefois, si vous êtes en quête d'un petit bouquin de SF sympa à lire pour tuer le temps ou assouvir votre soif du genre (j'étais dans ce second cas), Les Monades Urbaines pourrait faire l'affaire.
Mais difficile de ne pas refermer le livre sans ressentir la frustration de ce qu'il aurait pu être.