Déjà, je ne l'avais pas forcement évoqué, mais Steinbeck à un style plus "populaire américain", qui peu sonner bizarrement lors de la traduction, et quelque fois ici on sens que l'équivalent Français de certain mots et thermes gâche un peu le sens, comme "Fifille" d'un homme pour sa femme, je n'ai plus idée de quel étais l'équivalent anglais, mais en français cela sonne drôlement (cela reste moins flagrant que dans "Confession d'un gang de filles" de "Joyce Carol Oates").
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En tout cas, après un livre avec une force d'évocation plus politique, social, "En un combat douteux", les naufragés s'inscrits dans la continuité de son travail sur le quotidien, "Tortilla Flat", qui est marrant et bien, en reprenant des multitude des points de vus, "Rue de la sardine", qui est moins marrant et mieux (non pas parce que c'est moins marrant, merci).
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Ici, l'on a une dizaine de protagoniste, "une suite de destin mêlé", pas vraiment, plus "un destin avec une suite de personnage mêlés" !
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Ici Steinbeck va croquer bien des personnages, tous différents, avec certain des liens directs, d'autre des opportunité, mais toujours cette idée qu'aucun d'eux n'est a sa place.
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Il va vraiment travailler cette idée du remords, des choix et non-choix de vie, de cette volonté de quelque chose de mieux, et comme c'est steinbeck, contrairement à lui et ses précédents oeuvres, ce n'est pas tant dans le sens d'un changement social, mais bien au niveau de toute ces personnes condamné à ne jamais vraiment être satisfait de ce qu'il entreprenne, et surtout sur les regrets, plus :
Sur tout ce que l'on abandonne. Tout les personnages finirons par abandonner d'une certaine manière (plus complexe et beaucoup beaucoup plus subtil), avec le travail en parallèle du "Meltdown", "BurnOut" (les deux mots correspondent mieux que leurs équivalents Français), avec certain qui finissent par craquer et se laisser aller (dans leurs façons, a bien des niveaux)
C'est cette idée que l'homme fait des concessions qu'ils accumulera jusqu'a un certain point...
Craquera... et reviendra a la réalité...
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Car oui ce n'est pas grandiose mais presque ridicule comme ils finissent tous par redescendre, et de nouveau accepter tout leurs compromis qui font leurs vies, revenir a cette état de quotidien, de regret, les accepter et continuer...
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Je ne sais pas vraiment si le roman travail cela comme un évènement particulier, comme la somme de quelque chose de fort que l'on doit exprimer, ou comme des moments passager, qui partent et reviennent au fils du temps (temps, horaire, temps, pluies, le theme du livre... Ca ne marche qu'en français, mais "cé bo"). Je penche plus pour l'idée du meltdown que la métaphore du regret quotidien, mais les deux me paraisse autant viable !
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Le tout écrit avec le style de Steinbeck, dans un décore d'état-unis d'Amériques typique, limite caricatural, en ayant chaque fois le fond de la pensée de tout les personnages....
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Et a quel point ils sont tous différents, tous incompatible entre eux, tous profondément ignorant de l'autre, tous faisant des portraits des autres sans jamais effleuré vraiment ce qu'ils sont, comme si ils ne peuvent pas se comprendre, peut importe la façon...
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Servis par une excellente narration, qui ne se prive pas de se tordre discrètement pour faire passer le récit, et si il n'est nul surprise de ce qui arrive, il n'est jamais ennuyant ou redondant, toujours ce style qui sert l'œuvre et nous ancres dedans. Et enfin, cette fin, ce, tousse tousse, "excipit" ? (référence au fameux "Incipit" de "linkthesun", utilisé par lui d'une façon navrante (1), si vous voulez rire), cette façon de ne rien conclure, qu'on vois arriver, on sais que cela va finir ainsi, on en dit suffisamment pour que l'on sache comment cela va vraiment finir, et suffisament peut pour qu'on doute de savoir...
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Mon livre, à ce moment, préféré de Steinbeck (plus depuis la lecture de "saison amère", de loin, et pourtant quel bibliographie ! A la fois différent et complètement dans la continuité de son œuvre, ici, je trouve vraiment pas un mots a redire, pas un choix que je sens mal ou drôlement amené, en un mot, pour moi, parfait.
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(1) Je n'ai pas retrouvé l'interview de Bruno Dumont, ou il disais en somme que la différence entre un film et un produit (film, série) pour la télévision, c'est que dans un film le spectateur accepte de s'exposer à une oeuvre qui peut aller contre lui, qui ne réponde pas de suite à ses attentes et qui peut le travailler plus longtemps... là où dans un téléfilm ou série, l'on doit garder l'attention du spectateur qui peut faire autre chose pendant ce temps, voir zapper quand ça l'ennuis...
Je trouve que cette volonté de "non"-présenter des oeuvres (puisqu'il ne donne pas envie de les lires, ni ne les contextualises), via des Incipits, en dis très long sur la valeur que porte monsieur thesun sur les œuvres, je pense le même regards que sur ses figurines, un consommateur...
Qu'on le distrait de suite, qu'on ne perde de temps, qu'on l'accroche une phrase !
Si l'on me retorque qu'il n'a jamais dis être ainsi et n'en faire que l'exemple, je demanderais dans ce cas pourquoi il en ferait l'exemple, axant ainsi la genèse et trompant son publique.