Ca commence avec le meurtre d'un épicier chinois. Dû, sans doute, aux ramifications locales des triades asiatiques. Pendant une centaine de pages, Les neuf dragons se traîne(nt) à un rythme d'escargot, avant que, soudain, la propre fille de Harry Bosch ne se retrouve mêlée à l'enquête, du côté de Hong Kong. A partir de là, tout s'emballe, Bosch s'envole pour l'Asie et a 24 heures chrono pour secourir sa progéniture. Cette partie hongkongaise est très efficace, impossible de dire le contraire, mais on a l'impression que Michael Connelly se fiche comme d'une guigne de la vraisemblance, Bosch devenant une sorte de super héros, aux muscles d'acier, à l'intelligence surdimensionnée et au coeur sensible. Eh oui, il y a même un aspect mélodramatique dans ces Neuf dragons. Surprenant, et pas très excitant tout cela, d'autant que le style de l'auteur a rarement été aussi pauvre. Tout pour l'action, psychologie sommaire et, hop, retour aux Etats-Unis vite fait, avec une résolution de l'enquête décevante. Tout ça pour ça ! Bref, un Connelly industriel, vaguement exotique, qui semble avoir été écrit en quatrième vitesse. Remarquez, c'est aussi la façon dont il se lit.