Ce livre constitue une tentative de compréhension de fait, qui au premier coup d’œil, et même au sec
Est-il une lecture qui m’aura le plus appris sur l’homme, sur la question de l’identité et sur le mal. Si d’autres pages ont souvent bouleversé mes croyances pour mon plus grand plaisir, celles-ci font surgir l’histoire intime de nos nations avec la communauté juive, l’histoire d’un peuple sans gouvernement, sans pays et sans langue. Aucune des parties prenantes ne sortira indemne de la profondeur et l’équilibre de jugement d’Hannah Arendt (1906 – 1975). Et aujourd’hui ce livre se trouve plus nécessaire qu’hier encore pour d’une part comprendre le jeu des communautés face aux individus devenus plus libres et plus fragiles face aux jeux dangereux des identités plurielles et d’autre part pour alimenter sa réflexion sur certaines raisons expliquant la présence d’Israël au cœur du dar al-Islam.
Ces textes souvent tranchants ont divisé et continueront de diviser par leur absence de parti paris si ce n’est celui de la vérité sans fard. Aussi laisserais-je sans commentaire additionnel le lecteur prendre une semaine de vacance pour plonger dans les textes phares de la pensée du XXème siècles réouvrant des débats parfois interdits : L’antisémitisme, l’impérialisme, le totalitarisme.
Les cinq cents pages d’Eichmann à Jérusalem sont une longue étude sur la méchanceté humaine, la leçon de la terrible, de l’indicible, de l’impensable banalité du mal.
Lectori salutem, Pikkendorff