Les Particules élémentaires par Magmol
C'est l'histoire de deux demi-frères.
L'un plutôt penché vers la littérature, l'autre vers les sciences.
Le premier, peu gâté par la nature, ne pense qu'au cul. Le second, au contraire, est totalement asexué. Ce qui ne l'empêche cependant pas de séduire de manière totalement involontaire la fille la plus belle des environs.
A travers ces deux histoires entremêlées, on peut y voir un terrible constat sur l'instrumentation du désir par la société occidentale moderne. Pas mal réactionnaire sur les bords, le roman touche parfois juste lorsqu'il évoque la frustration sexuelle de manière frontale. On pourra également apprécier un humour acide vraiment sympa et une conclusion "SF" qui, une fois n'est pas coutume, s'harmonise bien avec ce qui précéde et se permet un peu d'optimisme.
Il faudra néanmoins se farcir des passages de fornications par dizaines. sans aucun érotisme. Tout est affreusement glauque, complaisant, cynique, aigri et on tombe régulièrement dans la pornographie. On passera aussi sous silence les généralités balancées sur les hommes et les femmes, les défenseur de la théorie des genre apprécieront.
Alors oui, Houellebecq ose pas mal de choses, s'amuse a faire une comparaison entre les hippies et les nazis, rentre dans le tas, se moque du new age de façon grinçante, appuie parfois là ou ça fait mal. Mais il tombe plusieurs fois dans une idéologie douteuse. Et puis, au bout de la 3 ème scène de coit précédée d'un suicide, l'ennui commence à être envahissant.