Questions jamais posées, sans réponses...
Je suis parti pour faire une critique extrêmement courte car il est impossible pour moi de m'étendre sur ce livre. Je lui avais attribué une note correcte de 7/10 mais plus j'y pense, plus je me dis que ce livre m'a marqué. Je pense alors à augmenter la note maintenant. Il fera parti des ces œuvres qui ont laissé des traces dans mes souvenirs, des sensations, souvent inconfortables, des vérités amères et ça seulement par le ton de l'écriture, par une simplicité stylistique. Il y avait aussi la Peste de Camus dans ce même genre, lui aussi hante mes souvenirs. Dans les Petits Chevaux de Tarquinia, on suit un groupe d'amis, sûrement trentenaires car la protagoniste principale a un jeune enfant et un mari. Elle accompagne un autre couple qui sont leurs amis et une femme, célibataire. Ils sont en vacances et ils ne branlent rien, il fait chaud, tous les jours ils gravissent un mont pour rejoindre de vieux étrangers qui ont récemment perdu leur fils, mort en marchant sur une mine. Tous les jours ils sirotent du campari au soleil, discutent de tout et de rien, et surtout d'un beau jeune homme également venu en vacances mais seul. La jeune femme que le lecteur suit est tentée par le jeune homme, elle pèse l'éventualité d'un adultère sous les yeux de son mari, qu'elle aime pourtant. Mais c'est là toute la force du livre. Ce que généralement je méprise dans les œuvres cinématographiques, ici, fonctionne à merveille. les Non-dits. Le livre est bourré de dialogues réalistes, mais on sent que dans ce décor tout n'est pas parfait. Il est question d'amour éphèmère, de passion de la vie, d'ennuie, on sent qu'il y a un millions de questions sous la plume de Duras mais celles-ci ne sont jamais posées. L'histoire les cache, et cela jusqu'à la fin. Le livre ne laisse aucune certitude, aucune idées claires, seulement des émotions, des sensations, quelque chose d'étrange, extrêmement puissant mais je ne saurais dire quoi.