Si tu pensais que revivre sa vie encore et encore était une opportunité géniale pour tout réparer, Les Quinze Premières Vies d’Harry August de Catherine Webb est là pour te rappeler que l’éternel recommencement, c’est surtout un gros casse-tête… avec des paradoxes temporels en prime.
Harry August, notre héros, a une particularité : à chaque fois qu’il meurt, il renaît… mais avec tous ses souvenirs. Autrement dit, il peut accumuler du savoir, influencer le cours de l’histoire et jouer au maître du temps. Mais bien sûr, rien n’est simple, et quand d’autres comme lui commencent à manipuler l’Histoire à des fins un peu trop ambitieuses, ça sent le voyage temporel qui dérape.
Le roman est intelligent, bien construit et bourré de réflexions sur la mémoire, le destin et l’impact de nos choix. La structure est habile, jouant avec les sauts temporels et les changements d’époque sans jamais perdre totalement le lecteur. C’est une lecture exigeante mais fascinante, qui pose des questions sans forcément donner toutes les réponses.
Mais voilà… c’est parfois un peu froid et cérébral. Harry est un personnage captivant, mais aussi très détaché, ce qui peut rendre difficile l’attachement émotionnel. Le rythme est inégal, avec des moments d’introspection très longs entre deux éclats d’action ou de tension. Si tu veux du voyage temporel nerveux façon blockbuster, ce n’est pas ici que tu le trouveras.
Bref, Les Quinze Premières Vies d’Harry August, c’est une boucle temporelle maîtrisée, un thriller cérébral ambitieux, et un roman qui fait cogiter plus qu’il ne fait vibrer. À lire si tu aimes les histoires bien construites et les dilemmes temporels… mais sois prêt à faire chauffer les neurones.