Les Racines du ciel par J. Z. D.
C'est l'histoire d'un mec qui arrive en AEF avec une malette contenant une pétition pour sauver les éléphants. Et plus encore le concept d'éléphant, animal immense, libre ; symbôle de la force de la nature qui peut ravagé d'une charge toutes les barrières d'un camp de concentration, mais grosse et lente victime de la chasse, recherchée pour ses défenses par les uns, chassé pour sa viande pour les autres.
Face au mépris, Morel, notre défenseur s'enfuit dans la forêt et donne la chasse aux chasseurs en pleine sécheresse.
Il rencontrera au cours de sa quête un ancien officier anglais, une prostituée française, un écologiste d'Europe du Nord, des trafiquants d'armes, des braconniers, des indigènes, des africains tout juste sortis des grandes écoles françaises, un journaliste américain, des moines franciscains.
Le résumé parle d'écologie, mais ce n'est qu'un de ces concepts que représente l'éléphant (pour Van Quist, l'écologiste dans l'livre) mais c'est une fausse information. C'est un livre de symbôles, qui s'ajoutent, qui se mêlent, qui se perdent. Se croisent la viande, l'argent, les armes, les idéaux révolutionnaires africains, le conservatisme et au milieu de tout ça, de l'homme, tout simplement.
Je crois que c'est le livre le plus humaniste que j'ai lu à ce jour. Le style est parfait, élevé par les changements des points des vues, des styles. Je ne vois rien à ajouter.
Lisez le, il est un peu long, mais il se lit vite, et extrêmement bien.
Ajout : C'est le premier prix Goncourt de Gary. Pour ceux qui aurait lu La vie devant soi, ou les romans de la période Emile Ajar, c'est pas du tout le même style, ici c'est beaucoup plus "mûr" et "littéraire", avec des guillemets, évidemment. C'est comme lire un nouvel auteur.