- [16ème siècle (1558) - Recueil de sonnets en alexandrins - Pléiade]
No-sensei : Je commencerai cette critique par un bref rappel sur Du Bellay et la genèse de ce recueil. Il écrit Les Regrets alors qu'il est envoyé à Rome pour être le secrétaire du cardinal. Ce que Du Bellay regrette, ce n'est ni plus ni moins que sa terre natale !
No-xious : Encore un qui écrit pour se plaindre...
No-sensei : Mais l'écriture nait bien souvent d'un manque, d'une douleur ! Du Bellay mêle trois registres différents dans ses sonnets : élégiaque, satirique et encomiastique.
No-xious : Encomia-quoi ?
No-sensei : "Encomiastique", c'est plus ou moins un synonyme d'élégiaque.
No-xious : Oh... Moi, Du Bellay, il me gonflait quand je lisais ses poèmes. Certes, les sonnets sont beaux, il regrette son pays, tout ça... Mais Joachim, c'était aussi un sacré lécheur de cul.
No-sensei : Il faisait l'éloge de son pays et des représentants du pouvoir, c'est vrai... Les Regrets sont aussi un monologue adressé.
No-xious : Bref, j'envoie les citations !
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,/
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,/
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,/
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
(Sonnet XXXI)