La mort de ses grands-parents a marqué fortement l'auteur, celle de son grand-père, suivi de la dégénérescence en pente douce mais sûre, de sa grand-mère. Tout un halo de souvenirs, majeurs comme infimes, se bousculent, l'aident ou le rendent mélancolique, tour à tour.
Il compare ses expériences à celle des proches, même de personnes célèbres, fait des citations de souvenirs d'artistes, du même type, par le biais de chapitres entrelardant l'intrigue, écrits en italique.
Le style est oral, sec, clinique, pour mieux analyser et soupeser les émotions qui l'assaillent. S'il peut être admis que ce roman, à connotation auto-biographique, ne révolutionne pas le genre ni la réflexion sur le deuil, ni même sur la vieillesse, il dépeint bien les sentiments de ce genre de situation, par une pudeur certaine, entre séances de recul et chutes dans l'action jusqu'au cou.
Ce livre fait réfléchir, est rempli de sensibilité, sans méga-bouleversement, ni de fond ni de forme. Il est agréable, et assez bien fait.