On connaît les Thibault de nom, surtout à cause de la série TV (au Panthéon de celles regardées par mes parents...). Et quand on se lance, on n'est pas déçus : cette saga familiale (dont le premier tome correspond à l'adolescence et au passage à l'âge adulte de Jacques et Antoine, les deux fils Thibault, l'un futur médecin, l'autre en proie aux affres de la vie, inquiet, insoumis, indomptable...) emporte au gré de ses pages dans cet avant-guerre bourgeois, aux préoccupations de bienséance qui paraîtront bien futiles quelques années plus tard...
Un style on ne peut plus classique, une histoire carrément désuète, mais les personnages ne sont pas caricaturaux, on sent parfois une certaine poésie, beaucoup de tendresse pour les hommes. Bon, bien entendu, les femmes n'ont qu'un rôle de faire-valoir ou d'amoureuses, mais c'est lié à l'époque et au milieu.
Au final, à la fin de ce premier tome, début 1014, on sent à la fois le revirement et les complications familiales (le père est très malade, les frères se retrouvent) et on appréhende la marche de l'Histoire... Comment va-t-elle cueillir tout ce beau monde ?