Hugo est mon auteur favori mais là franchement il n'y a pas de quoi se perdre en génuflexions devant ce roman un peu tiède selon moi ! L'œuvre est divisée en deux parties et les deux pèchent pour des raisons différentes : dans la première, globalement, il faut aimer tout ce qui touche à l'univers marin à moins de décrocher devant l'étalage, page après page et chapitre après chapitre, de descriptions d'océans, de mers, de dunes, de rochers, de navires et j'en passe avec tout le lexique assez barbant qui va avec, les dialogues et la narration de l'histoire en elles-mêmes venant seules sauver l'œuvre du naufrage (sans mauvais jeu de mots...) ; et dans la deuxième partie c'est le ponpon : 150 pages d'affilée sans une seule petite ligne de dialogue ! Alors oui, un roman n'est pas un scénario de film mais enfin, il s'agit de rythmer la lecture quand même... !
Les Travailleurs de la Mer aurait pu être bien meilleur en corrigeant ces deux défauts et en se focalisant sur le drame qu'il y a entre Gilliat et Déruchette, car là il s'agit surtout d'endurer 350 pages d'ennui plus ou moins abyssal pour 100 pages de récit captivant... Comme quoi on fait tous des erreurs !