J’ai l’esprit serré comme dans une chatte de thaï
J’ai toujours aimé la branlette intellectuelle. Tout d’abord parce qu’en plus d’être une fan inconditionnelle de branlette standard et de mon pommeau de douche 4 vitesses, j’aime être stimulée mentalement. Certains aiment regarder des films, d’autres jouer aux jeux vidéos. Néanmoins n’étant plus une pucelle notoire, mais désormais une petite pétasse juvénile, je trouve un plaisir assumé dans la littérature, à l’instar de mes semblables savants subversifs.
10 ans en centrale ça passera vite, 10 ans en centrale ça passera vite
Certains gugusses font un tour en centrale. J’ai personnellement été en hypokhâgne, et c’est, je suppose, sensiblement la même chose, les douches collectives en moins et les pipes dans les dortoirs de l’internat en plus. De cette aventure inoubliable (je passe le salam à mon libanais) j’ai retenu les nombreux conseils de mes professeurs.
Un de ces derniers, un chauve de 50 balais (60 selon la police), m’avait conseillé cet ouvrage : Lolita. Après l’avoir remercié et avoir tiré l’exemplaire de ces mains moites, tremblante, sentant la clope et la craie, je décidai de mettre mes plus belles lunettes d’influenceuse et de lire ce qui semblait être un sacré bouquin de pointeur.
Le premier rappeur pointeur, double Uzi pour mes ennemis
A la lecture, je crois distinguer que Nabokov a eu cette faculté d’écrire quelque chose d’intemporel.
Le problème de société évoqué là est un problème majeur du monde contemporain. J’ai nommé : les white saviors.
La thèse avancée ici a fait l’objet de longues recherches durement menées par l’universitaire de renom que je suis, mais ça, j’en parle plus amplement dans mes livres.
La conclusion que j’ai ainsi présenté à mon projet de recherche à l’ENS est telle qu’Humbert, le premier héros pointeur, est un white savior qui séduit son orpheline, s’avérant finalement être une putain péroxydée précoce. Eh oui, ce businessman de Nabokov a ouvert les portes du tourisme sexuel.
Une atteinte sexuelle, deux violences volontaires."
Sale pointeur ! #ÉmileLouisLaounizi
Je suis ressortie changée de cette lecture. Oui, cette œuvre est sans conteste la meilleure qu’il m’ai jamais été donné de lire. Le maestro de la littérature américano-russe.
Je vous vois venir, c’est pas bien difficile d’être le meilleur dans un domaine où on est le seul. (je ne vous apprends rien quant aux conflits qui animent nos deux Grands)
Je n’ai aucun argument pour venir contrecarrer vos pensées, donc contentez-vous de me lire. Ma parole est divine, à mon image à vrai dire.
En France comme dans la schneckzer, n-word est à l'étroit
Revenons donc à Lolita, l’œuvre qui a fait de moi l’e-girl que je suis aujourd’hui. Tatouage Hello Kitty sur les fesses, barrettes roses dans les cheveux, et petits hauts de Barbie. Voilà l’esthétique dictée par ma Bible rédigée par Nabokov.
Comment ai-je pu tant d’années passer à côté de cette œuvre de génie qui sait ô combien nous enseigner comment gérer nos professeurs de lettres à la fin d’une khôlle.
Et si longue est la route par le précepte, courte et facile est-elle par l’exemple.
C’est ainsi que j’incarnais, dans toute ma splendeur, une Lolita à la fleur de l’âge.
Une véritable nymphette.