Lorsque j'étais une oeuvre d'art débute avec un mec paumé, aux allures maussades. Dénué d’intérêts pour la vie, il a le mérite de le rester grâce au pouvoir de la nature
Dés les premières lignes, le lecteur commence joyeusement avec l'interrogation : " Va-t-il se suicider ?!"
Le roman d'Eric-Emmanuel Schmitt a pour intérêt de questionner sur les limites de l'Art. Ce concept bien vaste, évoluant selon les époques. Ici : il est soumis à la plume de l'auteur..
Dans notre société où les artistes sont continuellement en recherche d'originalité, de démarcation, faire le " Buzz " représente la meilleure issue en raison de sa rapidité d'action..
On découvre la modernité d'un nouvel œil ; prônant un certain élitisme Glamour&Culturel, les travers y sont de tels qu'ils négligent les principes éthiques et morales les plus élémentaires.
Entre les mains d'un artiste imbu de lui même, visant toujours plus loin, on comprend que la soif de célébrité amène bien des complications. Car ici, mesdames et messieurs, c'est l'Homme lui même qui est transformé en oeuvre d'Art. Par conséquent, il se doit d'être, par définition, l'Oeuvre : tout pour son auteur, tout pour son public ; quitte à perdre le peu qui lui reste, vous savez, ce que l'on a nommé : humanité.
Négligeant des valeurs humaines essentielles, ce livre met l'accent sur le profit et l'individualisme, ces termes bien connus et reconnus de notre très chère société "moderne".
J'ai été véritablement charmée par ce bouquin. Coup de Coeur <3