Où l'on apprend que le godemiché existait déjà en Grèce au Ve siècle avant JC.
Encore une fois (cf. mes autres critiques d'Aristophane), un petit bijou d'humour, doublé d'une obscénité étonnante, toujours drôle et plus choquante sans doute pour le tout venant actuel que pour les Grecs de l'époque. Avec cette idée fondatrice : si les femmes cessent de coucher avec leur mari, ils cesseront de faire la guerre. C'est brillant, c'est fin (et grossier, certes, ce n'est pas pour rien qu'on considère Lysistrata comme la pièce la plus licencieuse du comique grec), c'est drôle, c'est frais. C'est aussi un précieux témoignage historique, et on voit notamment combien la femme était crainte à l'époque, considérée comme scélérate et perverse.
On ne sait toujours pas dans quel sens prendre les écrits d'Aristophane, et cela fait d'autant plus de Lysistrata un texte d'une incroyable modernité.