Stefan Zweig, non seulement novelliste et romancier, est aussi biographe. C'est la première que je lis de lui. Dans cette Ecosse du XVIème siècle, abrupte et sauvage, une princesse se trace un destin romanesque et sombre, rempli d'intrigues et de bravoure, de mariages ratés, de crimes, de relations malsaines et d'une guerre des nerfs sans merci avec la rivale de cette Reine d'Ecosse, jeune veuve du Roi de France, qu'est sa collègue et encombrante voisine, Elisabeth Ière.
En dire plus dévoilerait trop de la trame, riche, dotée de nombreux rebondissements.
Stefan Zweig, par un style alerte qui, à son habitude, nous tient en haleine dans ce quasi-polar politique, analyse, une fois de plus à merveille la psychologie féminine, en sus des éléments historiques, que j'ai personnellement découverts.
Contrairement à une idée qu'on pourrait s'en faire, du fait de son objet relevant d'une époque reculée un brin obscurantiste, il s'agit d'un livre passionnant, digne des Rois maudits, à la différence près qu'il est centré sur un personnage et sa psychologie.
Je n'ai pas lu la biographie de la même souveraine, introduite par Shelton, mais je vais probablement me la procurer.