Le prix de l'immortalité
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le 28 oct. 2024
Castanier, est un militaire du Premier Empire à la retraite, qui est désormais caissier/comptable chez Nucingen, un gros banquier de Paris. Son métier est terne, horriblement insipide, il travaille en sous-sol, dans une cave trop chauffée... Il mène sa vie ordinairement, banalement. Il s'est marié à la va-vite lorsqu'il était militaire en fonction, sur un coup de tête après une fête, et épousa une femme qu'il croyait bien disposée financièrement mais il n'en était rien. Il délaissa totalement sa femme qu'il isola dans une petite maison à Strasbourg. Castanier a cinquante ans, chauve, un peu gros, il suffoque quand il monte les escaliers, pas d'enfants, un métier sans intérêt. Afin de redonner un peu de saveur à sa vie, il s'attacha à une prostitué si bien qu'il partageait avec elle son foyer. La prostitué gouta à la vie bourgeoise et mondaine en arrêtant la prostitution et en vivant sur le dos de Castanier qui gagnait honnêtement sa vie mais sans plus. Sans pour autant avoir l'esprit vénal, elle jouissait innocemment des petits plaisirs matériels de la vie sans se soucier de l'origine de l'argent qui lui semblait tomber naturellement du ciel, de la poche de Castanier. Castanier s'endetta pour maintenir son train de vie, puis à bout de souffle, trop fier pour abandonner ses artifices et tout assumer, continua ses petites manoeuvres et imita la signature de son banquier, Monsieur Nucingen sur lettre de change pour un gros montant. Au moment même ou il signait la fausse lettre de change, le diable apparut soudain en lui disant qu'il savait ce qu'il était en train de faire. Castanier crut à un mauvais rêve, continua sa vie et un soir où il se décide d'aller au théâtre,
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il découvre que sa maitresse-ex-prostitué le trompe, et en plus l'assume sans gêne, soumettant Castanier en lui rappelant qu'il n'était rien, au vu de son physique, de son âge. Les deux vont tout de même au théâtre, puis le diable réapparut, s'assied, à côté de Castanier, puis, par une sombre magie noire, le diable modifia la scène de théâtre par son seul pouvoir. La nouvelle pièce de théâtre montrait l'avenir tragique et pittoresque qu'allait subir Castanier. Cet avenir était qu'il allait surprendre l'amant de sa femme dans le placard de sa chambre et qu'il finirait très vite en prison pour sa fausse lettre de change. Le tragicomique du théâtre faisait rire tout le monde, sauf Castanier qui était terrorisé à la fois de son propre avenir et du pouvoir surnaturel du Diable. Face au mur, désespéré, Castanier résolut de vendre son âme au diable. Grand bien lui fasse sur le coup, en peu de temps, il sait tout, voit tout, possède tout ou peut tout posséder, il peut même voler, se téléporter presque d'un endroit à un autre. Il prend alors sa revanche sur sa maitresse, ex-prostitué qui le trompait, sur l'amant, et même sa domestique qu'il prit un malin plaisir de congédier avec mépris. C'était alors un sur-homme, mais sans coeur, il avait tout dans la sphère matériel, dans l'extérieur mais plus rien à l'intérieur. Comme le dit Balzac, il avait à ce moment précis "l'horrible mélancolie de la suprême puissance". Il cherche, sans savoir ce qu'il veut rechercher, il cherche l'inconnu alors qu'il sait tout. Il revient voir son Maître, le diable qui lui avait proposé le pacte. Grande surprise, le Diable n'est plus, il s'est repenti, il a converti son âme pécheresse sous les yeux ébahis des prêtres, avant de mourir en paix. Ce diable était un irlandais, simple mortel à l'origine, qui comme Castanier a subi la même malédiction que lui. Mais alors comment cet irlandais a pu s'extirper de cette malédiction ? Très simplement, en transmettant sa malédiction à un autre. Par intuition, Castanier avait compris cela, il ne lui restait plus qu'à agiter l'hameçon et à trouver le poisson. Quoi de mieux que d'aller à la Bourse de Paris, de tomber sur un boursicoteur désespéré, en quasi-faillite, la rage de vaincre et la peur de tout perdre, qui succomba assez facilement au pacte proposé par Castanier. Une fois la malédiction transmise, Castanier put reposer en paix, et mourut quasi immédiatement, en ayant tout juste le temps d'appeler des prêtres avant sa mort pour mieux le bénir avant de rejoindre les cieux. Balzac exprime sincèrement à travers cette nouvelle, sa volonté de réinstaurer la foi dans une société qui n'a que comme principe l'argent.
Créée
le 4 juil. 2021
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