Énorme déception que ce "Message de Frolix 8" de notre Philip international. C'est un beau loupé, et je comprends pourquoi on parle assez peu de ce roman quand on aborde l'oeuvre de l'écrivain.
On suit dans cette histoire une dystopie ressemblant fortement à "1984" de Georges Orwell : ici ce sont en revanche les Hommes Nouveaux et les Exceptionnels qui gouvernent cette tyrannie, les Ordinaires qui la subissent et les Résistants, eux, résistent. Les Exceptionnels sont dotés de pouvoirs télépathiques, et les Hommes Nouveaux d'une intelligence hors-norme qui leur permet de théoriser une science qui va au-delà de la compréhension des Ordinaires (et même de certains Exceptionnels).
Lorsque Thors Provoni (un Résistant Ordinaire parti chercher de l'aide dans l'espace) annonce son retour sur Terre, cela bouleverse pas mal de choses, notamment la vie de Nick, Ordinaire tout ce qu'il y a de plus ordinaire, et Gram, le président de cette adorable tyrannie.
Point peu positif, mais surtout très peu original : j'ai eu l'impression de lire un copier-collé de "1984", tant dans l'organisation de l'histoire que dans celle du gouvernement établi ici. Seuls les éléments "sf" apportent une nouvelle vision de l'ensemble, sans être hyper originaux non plus.
Durant les 70 premières pages, j'étais assez intrigué par l'histoire, et j'avais envie de savoir ce qu'allait devenir Nick et Gram, ainsi que Thors Provoni. Mais en fin de compte, plus on avance dans le roman, plus ce qui se passe n'a strictement AUCUN sens.
Et ici je tiens à dire que cela n'a rien à voir avec le côté "expérimental" de la plume de Philip K. Dick, non c'est simplement un mauvais roman, avec une histoire bancale et des intrigues qui se décousent au fur et à mesure de la lecture. La fin n'a aucun sens, rien n'est résolu et surtout je n'ai pas compris l'intérêt et l'enjeu de cette histoire.
Je ne vais finalement pas plus m'étendre sur cette grosse déception, car je n'ai pas grand-chose à ajouter : ce n'est ici pour moi que "l'ébauche" d'un roman, et loin d'être une réussite. Je me tournerais donc vers un des grands classiques de l'auteur quand il s'agira de le relire.