Un vent de louanges souffle sur cet ouvrage d'un auteur russe, qui profite sans doute de l'aura Tolstoïenne éprouvée pour s'insinuer dans mon étagère.
Au départ on se laisse emporter, en omettant bien sûr les aberrations logiques liées à ce monde sous-terrain. Cela commence par une situation bien décrite et captivante, à condition d'aimer la froideur d'un monde post-apocalyptique.
Le héro manque cependant de charisme, celui-ci étant sans doute dû à son jeune-âge, ce que l'on peut lui pardonner (et à son auteur aussi, cyniquement). Cet enfant naïf et rempli de bon sentiments aussi mièvres que redondants va parcourir le métro moscovite afin de remplir une "mission" confiée par un personnage qui n'a de fonction apparente que celle de justifier ce périple.
S'ensuit une succession de visites de stations toutes basées sur le même schéma découverte / description / rencontre / catastrophe.
Le périple sera très grossièrement teinté de philosophie existentielle me rappelant les (trop) longues soirées à débattre de l'humanité et des ses déboires afin de faire gonfler son ego, et au passage se sentir comme quelqu'un se détachant des masses ahuries qui peuplent le monde (ou le métro).
Que dire également des éléments épars de scénario ne justifiant que médiocrement l'écriture d'un chapitre supplémentaire ? Et de la trame principale du livre qui ne se délie que dans les dix dernières pages de celui-ci ? Très décousu, écrit sans doute sans réel plan scénaristique, au jour le jour, selon l'humeur.
En définitive un livre potable pour les non-exigeants qui ne recherchent pas la subtilité mais plutôt la facilité de la sci-fi pour jeune boutonneux.