Plongé minutieuse dans l’Amsterdam du XVIIème siècle, Miniaturiste est avant tout une belle oeuvre visuelle, oscillant entre ombres et lumières, secrets et mensonges, découvertes et vérités.
Un roman à l’écriture vive et aux images prononcées qui fait la part belle aux mystères et aux énigmes sous-jacentes. Savamment distillées, les curiosités qui entourent les personnages du roman s’avèrent rapidement être au coeur de l’intrigue. Une oeuvre que l’on pourrait qualifier d’avant-gardiste en ce qu’elle met en scène une jeune femme libre et indépendante, qui découvre avec amertume les réalités de son mariage et de sa nouvelle vie. A travers ce regard neuf, c’est toute une société qui est analysée, ses avantages mais également ses travers, faits de faux-semblants, de mystères et de terribles hypocrisies.
Une oeuvre étrange, qui surprend par son atmosphère presque fantastique mais qui aurait peut-être mérité des développements plus importants, notamment au regard des liens qui unissent ses personnages, souvent troubles et imparfaits. On aurait peut-être préféré que le mystère se distille progressivement et que les personnages s’apprivoisent davantage.
Ainsi, et malgré l’intéressant mystère qui entoure l’intrigue et la surprenante maison miniature qui reste au coeur des relations entre les protagonistes, les personnages manquent parfois de charisme et de profondeur. Un premier roman pourtant prometteur mais qui aurait mérité un développement de l’histoire et de ses personnages principaux plus conséquent.
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